Le Monde et vice versa - James Morrow

James Morrow est un auteur américain de romans aussi caustiques qu'irrévérencieux . Après son drolatique Lazare attend , il revient, encore Au Diable Vauvert, avec Le monde et vice versa , traduit par Sara Doke. Ici et maintenant, sans doute. La planète qu'habite Eamon Keen est la nôtre, avec ses inégalités et son réchauffement climatique. Eamon fut longtemps porte-plume pour des politiques de tous bords. Un exemple de ses œuvres : « il travailla à rendre le jeune sénateur d'Ohio, un républicain intelligent et cultivé nommé Dudley Prong, suffisamment rustre et bibliophobe pour être réélu à une large majorité » . Finalement, dégoûté de n'être qu'un mercenaire sans idéologie comme son père avant lui, Keen lâcha tout. Il tente depuis d'écrire un roman de fantasy épistémologique (de la fantasy qui se la pète, comme on en voit hélas tant) et à son grand dépit n'arrive à convaincre aucun éditeur de publier un texte sans doute aussi chiant que pompeux. Un soir de ...

Cthulhoo, Nyarli et les 101 Shoggis


Rien de bien transcendant, mais un petit plaisir d’amusement à lire cet "Appel de Cthulhoo" réalisé par François Launet.

Reprenant en VF les strips lovecraftiens comiques (l’association des adjectifs peut étonner) parus sur le Unspeakable Vault of Doom entre 2003 et 2005, il donne l’occasion au lecteur de retrouver, mis en scène dans de mignonnes petites aventures, le grand Cthulhoo, Nyarli, les Shoggis, Tindalou, les Cultistes, les Pwofons, Shoubi, Ygo, Yogzotot, Dagoune, et, last but not least, ‘Zathoth.

Si on ne connait pas ces personnages, inutile de lire la BD on n’y comprendra rien.
Les connaisseurs en revanche - sauf les puristes qui considèrent qu’on ne doit pas rire avec le Mythe - apprécieront de retrouver ces sombres héros dans des situations humoristiques inspirées tant par les histoires de Lovecraft que par la vulgate qui en a découlé. Même si ce genre de BD parodique n’est pas toujours fin, ce qui se donne à voir ici est assez souvent drôle, avec une mention spéciale pour les Shoggis dont la stupidité crasse fait mouche à tous les coups.
Le traitement naïf et enfantin des Anciens ajoute au côté amusant ; on peut même dire que leur insouciance à l’humanité est fidèle à la pensée de Lovecraft.

"La crypte de l'indicible" est une BD à laisser dans les toilettes pour s’en lire une ou deux pages à chaque visite.

L’appel de Cthulhoo, t1 La crypte de l’indicible, François Launet

Commentaires

Ça existe "les puristes qui considèrent qu'on ne doit pas rire avec le Mythe" ?
Gromovar a dit…
Carrément. Qui regrettent la puérilisation de Cthulhu.
Alias a dit…
Je me disais bien que j'avais oublié d'acheter un truc à la JE/CC le mois passé...
Anonyme a dit…
Ah, mais c'est "The Unspeakable Vault of Doom" en fait. Il fallait le dire plus tôt:)

Verti