Sequoia Nagamatsu - Plus haut dans les ténèbres

Sibérie, 2030. Le monde continue de voir son environnement se dégrader, entre sixième extinction, mégafeux et montée catastrophique du niveau des mers. La mise à jour du cadavre d’une adolescente néandertalienne dans le permafrost sibérien en dégel exhume aussi un virus antédiluvien qui se propage au sein de toute l’espèce humaine et y entraîne une pandémie de proportion cataclysmique, l’équivalent d’une peste noire au niveau mondial. Une « peste » boostée par la rapidité des transports dans un monde que cette rapidité même et ses sources carbonées sont en train de détruire ; une maladie terrifiante qui ramène les cellules des organes touchés à leur état totipotent puis déclenche une nouvelle « embryogenèse » défectueuse, transformant des cœurs en foie, des foies en poumons, etc. Parfois même ils deviennent étrangement luminescents. L’humanité n’aura finalement peut-être pas à attendre l’effondrement climatique pour connaître la décimation, les effets d’un archéovirus meurtrier suffiro

Décevant


Je suis un vrai amateur des romans de RC Wilson et un fanatique de la littérature post-ap ; "Julian Comstock" avait donc à priori tout pour me plaire. Au 22ème siècle, le monde est revenu au niveau technologique du 18ème siècle à cause de la fin de ce que Wilson nomme "l'efflorescence du pétrole". Passés "la chute des cités" et "la fausse tribulation", une version déformée de la société américaine, féodale et cléricale, s'est mise en place. Julian Comstock, jeune aristocrate voué à la mort par son oncle, le tyrannique Président Deklan, part à la guerre, devient un héros, devient Président après un coup d'Etat, s'attaque à la toute puissance de l'Eglise et meurt de la variole.
Fourmillant d'idées, le roman ne sait jamais devenir intéressant, par la faute d'un narrateur, proche de Comstock, falot et absurde, et d'une trame narrative désespérément lente et tangentielle. Quand au contexte post-ap, il n'est qu'un décor, jamais utilisé, sauf pour justifier la volonté, avortée, d'une Renaissance. Une vraie déception.
Julian Comstock, Robert Charles Wilson

Commentaires

El Jc a dit…
Voilà qui n'engage pas à découvrir ce titre. Merci à toi d'avoir essuyé les plâtres.
Gromovar a dit…
C'est un très étrange ouvrage, à la limite de l'exercice de style.
Efelle a dit…
Ouille mais j'irai quand même me faire ma propre opinion...
Gromovar a dit…
Bon courage ;-)
arutha a dit…
Je vais vraiment finir par me demander si sa seule réussite n'est pas Spin que le n'ai toujours pas lu. J'en suis déjà à quatre livres de l'auteur. Ca commence à faire pas mal.
Gromovar a dit…
"Les chronolithes" c'est très bien aussi. "Spin" est hors compétition. "Blind lake" m'a laissé un bon souvenir. Après, le reste...
C'est vrai que je le trouve très inégal.
Merci pour le retour. On verra si je le lirai alors. Cela dit, jusque là, je n'ai pas encore été déçu par l'auteur. Bon j'ai sans doute ce qu'il y'avait de mieux... lais j'aime le ton, le style, le rythme, mais un bon auteur ne peut pas toujours être bon.
Gromovar a dit…
Tu verras bien :)