Fables 9 - Willingham - Buckingham

Sortie du Tome 9 de l'Intégrale Fables par Willingham et Buckingham, toujours en format poche chez Urban Nomad. C'est l'avant-dernier d'une série commencée il y a maintenant quelques années. Difficile – je l'écris régulièrement – de chroniquer des tomes n sans spoiler, sans se répéter, sans enfiler les banalités comme les perles sur un collier. Tentons néanmoins de dire deux ou trois mots sur ce pénultième tome. Il y a beaucoup de bruit et de fureur dans ce volume, dont on aurait pu espérer qu'il serait celui de l’apaisement pour les Fables et qui se révèle au contraire absolument tragique. On peut dire que, pour les Fables, l'avenir que dessine ce tome 9 ressemble furieusement à un inattendu Ragnarök. D'abord, le prince Brandish réapparaît en majesté. Sexiste, dominateur, malveillant, une véritable ordure, il revendique une domination d'un autre temps sur Blanche Neige. Emprisonnement de Blanche, intrication magique, intervention de Bigby et... (n...

Décevant


Je suis un vrai amateur des romans de RC Wilson et un fanatique de la littérature post-ap ; "Julian Comstock" avait donc à priori tout pour me plaire. Au 22ème siècle, le monde est revenu au niveau technologique du 18ème siècle à cause de la fin de ce que Wilson nomme "l'efflorescence du pétrole". Passés "la chute des cités" et "la fausse tribulation", une version déformée de la société américaine, féodale et cléricale, s'est mise en place. Julian Comstock, jeune aristocrate voué à la mort par son oncle, le tyrannique Président Deklan, part à la guerre, devient un héros, devient Président après un coup d'Etat, s'attaque à la toute puissance de l'Eglise et meurt de la variole.
Fourmillant d'idées, le roman ne sait jamais devenir intéressant, par la faute d'un narrateur, proche de Comstock, falot et absurde, et d'une trame narrative désespérément lente et tangentielle. Quand au contexte post-ap, il n'est qu'un décor, jamais utilisé, sauf pour justifier la volonté, avortée, d'une Renaissance. Une vraie déception.
Julian Comstock, Robert Charles Wilson

Commentaires

El Jc a dit…
Voilà qui n'engage pas à découvrir ce titre. Merci à toi d'avoir essuyé les plâtres.
Gromovar a dit…
C'est un très étrange ouvrage, à la limite de l'exercice de style.
Efelle a dit…
Ouille mais j'irai quand même me faire ma propre opinion...
Gromovar a dit…
Bon courage ;-)
arutha a dit…
Je vais vraiment finir par me demander si sa seule réussite n'est pas Spin que le n'ai toujours pas lu. J'en suis déjà à quatre livres de l'auteur. Ca commence à faire pas mal.
Gromovar a dit…
"Les chronolithes" c'est très bien aussi. "Spin" est hors compétition. "Blind lake" m'a laissé un bon souvenir. Après, le reste...
C'est vrai que je le trouve très inégal.
Merci pour le retour. On verra si je le lirai alors. Cela dit, jusque là, je n'ai pas encore été déçu par l'auteur. Bon j'ai sans doute ce qu'il y'avait de mieux... lais j'aime le ton, le style, le rythme, mais un bon auteur ne peut pas toujours être bon.
Gromovar a dit…
Tu verras bien :)