Esperance - Adam Oyebanji

Chicago, Maintenant. Le détective Ethan Krol, du Chicago P.D., est appelé sur une très étrange scène de crime. Sur le sol d'un luxueux appartement de la ville, au 20ème étage, se trouvent étendus trois cadavres : un homme originaire du Nigeria, un bébé, et un...barracuda. Dans la chambre adjacente, une femme est inconsciente, la compagne et mère des deux victimes. Elle l'ignore encore mais elle n'a plus, de fait, ni compagnon ni enfant. Aucun signe de violence sur les deux morts, juste un peu d'eau autour de leur corps. La femme est impossible à réveiller. Et il y a aussi la question du barracuda. Ce qui était une improbable scène de crime devient un véritable mystère quand l'autopsie montre que les deux morts de sexe masculin (père et fils) ont été noyés dans de l'eau de mer (Chicago est à un bon millier de kilomètres de l'océan le plus proche) et que les analyses toxicologiques révèlent que la femme, qui finit par se réveiller, a été endormie par une neu...

Bien-aimé - Ian MacLeod in Bifrost 110


Dans Bifrost 110, on trouve toutes les rubriques habituelles et un très complet dossier consacré à Alastair 'Inhibiteurs' Reynolds.

On y trouve aussi une bonne nouvelle de Ian MacLeod intitulée Bien-aimé, déjà parue en français dans l'anthologie Century XXI (sous un titre différent).


Dans ce court texte qui se passe ici et dans pas trop longtemps, MacLeod dresse à la deuxième personne du singulier le portrait de la nuit banale d'une travailleuse du sexe dans un monde où l'échange temporaire de conscience est possible entre client et prostituée. Mon esprit dans ton corps et le tien dans le mien au moment de faire la bête à deux dos, c'est faire une expérience sexuelle inhabituelle, c'est aussi pouvoir assouvir des fantasmes masochistes sans endommager son propre corps et certainement avec la satisfaction secrète de meurtrir celui d'un autre payé pour l'accepter.

Dur sans être larmoyant, délicat comme toujours chez MacLeod, Bien-aimé fait du lecteur le voyeur gêné de la rencontre, dans une forme de banalité du Mal ordinaire, entre deux mondes dont l'un n'est fait que pour être abusé par l'autre. Ce texte est de ces nouvelles qui, en peu de mots, touchent et interrogent. Rappellent aussi qu'en lisant MacLeod on pense toujours un peu à Paul Schrader.

Sur MacLeod on peut lire aussi.

Commentaires

Unknown a dit…
Il aurait fallu rappeler que la nouvelle est déjà parue en français dans l'anthologie Century XXI (sous un titre différent).
J'ai eu la mauvaise surprise de découvrir ça en lisant le Bifrost 110. Donc attention à ceux qui ont déjà l'anthologie dans leur collection, c'est un élément à prendre en compte.