Sept (quatre) nouvelles pour le tram

I’m the type of reader who hates having to put down a book before I’ve finished a chapter, which means that when I’ve only got a few minutes to spare I often turn to social media instead of reading, Lorna Wallace Ben c'est pareil ici. Sur le site Reactor (anciennement Tor), Lorna Wallace propose sept nouvelles de SF lisibles en sept minutes max. Clique ici, lecteur, pour aller vers la page avec les liens et quelques présentations (mais, sept minutes, il vaut mieux lire sans rien savoir du tout). Cherchant hier soir quoi lire de court avant de m'endormir, je les ai lues. Parmi ces sept, quatre (drôles et/ou émouvantes) m'ont semblé se détacher. Suis le guide ! They're Made Out of Meat , de Terry Bisson, renverse de manière amusante une des grandes questions de la SF et répond aussi à un question importante de l'ufologie. En si peu de mots, ce n'est pas mal. When the Yogurt Took Over , de John Scalzi. Je crois que le titre se suffit à lui-même pour une nouvelle q

Bien-aimé - Ian MacLeod in Bifrost 110


Dans Bifrost 110, on trouve toutes les rubriques habituelles et un très complet dossier consacré à Alastair 'Inhibiteurs' Reynolds.

On y trouve aussi une bonne nouvelle de Ian MacLeod intitulée Bien-aimé, déjà parue en français dans l'anthologie Century XXI (sous un titre différent).


Dans ce court texte qui se passe ici et dans pas trop longtemps, MacLeod dresse à la deuxième personne du singulier le portrait de la nuit banale d'une travailleuse du sexe dans un monde où l'échange temporaire de conscience est possible entre client et prostituée. Mon esprit dans ton corps et le tien dans le mien au moment de faire la bête à deux dos, c'est faire une expérience sexuelle inhabituelle, c'est aussi pouvoir assouvir des fantasmes masochistes sans endommager son propre corps et certainement avec la satisfaction secrète de meurtrir celui d'un autre payé pour l'accepter.

Dur sans être larmoyant, délicat comme toujours chez MacLeod, Bien-aimé fait du lecteur le voyeur gêné de la rencontre, dans une forme de banalité du Mal ordinaire, entre deux mondes dont l'un n'est fait que pour être abusé par l'autre. Ce texte est de ces nouvelles qui, en peu de mots, touchent et interrogent. Rappellent aussi qu'en lisant MacLeod on pense toujours un peu à Paul Schrader.

Sur MacLeod on peut lire aussi.

Commentaires

Unknown a dit…
Il aurait fallu rappeler que la nouvelle est déjà parue en français dans l'anthologie Century XXI (sous un titre différent).
J'ai eu la mauvaise surprise de découvrir ça en lisant le Bifrost 110. Donc attention à ceux qui ont déjà l'anthologie dans leur collection, c'est un élément à prendre en compte.