Mariana Enriquez - Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux. Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces douze nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires. Un lieu ensoleillé pour personnes sombres , le dernier recueil de nouvelles de Mariana Enriquez, sort en VF aux Editions du Sous-Sol dans une trad...

Un soir d'orage : Nicolas Martin dans Bifrost 108


Ici et maintenant, précisément la nuit du 22 septembre 2021. Une nuit particulière car, alors que gronde et tonne un violent orage sur le petit bout de France dans lequel vit un petit garçon épileptique sévère, Enzo, la planète entière est elle aussi bombardée par un flux de neutrinos et d'antineutrinos de haute énergie. Avec des conséquences catastrophiques pour tous, centuplées pour Enzo, petit garçon seul dont les parents sont sortis et la sœur rendue impuissante par les conséquences terrifiantes de la pluie de particules.

Enzo doit sortir, partir à la recherche de ses parents, dans un monde effrayant et hostile pour un très jeune garçon, sujet de surcroît à des crises d'épilepsie. Un monde que le chaos provoqué par l’événement spatial rend plus terrifiant encore.


Avec Un soir d'orage, Nicolas Martin explore des peurs d'enfance pas si subjectives que ça. Il le fait avec un sens de la narration, du rythme, de la progression dramatique qui était déjà impressionnant dans Le Cruciverbiste. Un soir d'orage, comme son devancier, est le texte d'un auteur qui a vu et intégré quantité de films d'horreur et y a appris comment rendre une narration haletante.

De plus, faire d'un enfant le héros involontaire du récit ajoute à ce qui précède. Il est si difficile pour un jeune, handicapé de surcroît par ses crises, d'invoquer assez de maîtrise et de courage pour faire face à une situation qui paralyserait nombre d'adultes.

C'est donc un très bon texte.


Mais pourquoi cette fin ?????

Commentaires

Anudar a dit…
Comme je m'en doutais, ce texte m'a beaucoup plu. Chronique suivra dans quelques jours, j'ai lié la tienne.