Mauvaise graine - Octavia Butler

Mauvaise graine est le premier volume diégétique de la série Patternist d'Octavia Butler , même s'il n'a été publié qu'en quatrième position, après Le Maître du réseau , Le Motif , La Survivante (désavoué par Butler elle-même dès 1981) , et avant Humains, plus qu'humains . Il est publié aujourd'hui en français Au Diable Vauvert , l'éditeur emblématique d'Octavia Butler. XVIIIe siècle, Ouest de l'Afrique. Doro ressemble à un homme africain. Ressemble seulement car il est plus que cela, Doro est un esprit généré il y a 3700 ans en Nubie. Il passe depuis de corps en corps, tel un vampire psychique qui détruit la conscience de ceux qu'il habite lorsqu'il s'installe pour un temps dans leur enveloppe charnelle. Bernard-l'hermite mental, Doro use en accéléré le corps de son hôte/victime puis l'abandonne à la mort lorsqu'il saute dans un autre corps qui remplira pour lui la même fonction. Anyanwu est une guérisseuse âgée de plus de...

Un soir d'orage : Nicolas Martin dans Bifrost 108


Ici et maintenant, précisément la nuit du 22 septembre 2021. Une nuit particulière car, alors que gronde et tonne un violent orage sur le petit bout de France dans lequel vit un petit garçon épileptique sévère, Enzo, la planète entière est elle aussi bombardée par un flux de neutrinos et d'antineutrinos de haute énergie. Avec des conséquences catastrophiques pour tous, centuplées pour Enzo, petit garçon seul dont les parents sont sortis et la sœur rendue impuissante par les conséquences terrifiantes de la pluie de particules.

Enzo doit sortir, partir à la recherche de ses parents, dans un monde effrayant et hostile pour un très jeune garçon, sujet de surcroît à des crises d'épilepsie. Un monde que le chaos provoqué par l’événement spatial rend plus terrifiant encore.


Avec Un soir d'orage, Nicolas Martin explore des peurs d'enfance pas si subjectives que ça. Il le fait avec un sens de la narration, du rythme, de la progression dramatique qui était déjà impressionnant dans Le Cruciverbiste. Un soir d'orage, comme son devancier, est le texte d'un auteur qui a vu et intégré quantité de films d'horreur et y a appris comment rendre une narration haletante.

De plus, faire d'un enfant le héros involontaire du récit ajoute à ce qui précède. Il est si difficile pour un jeune, handicapé de surcroît par ses crises, d'invoquer assez de maîtrise et de courage pour faire face à une situation qui paralyserait nombre d'adultes.

C'est donc un très bon texte.


Mais pourquoi cette fin ?????

Commentaires

Anudar a dit…
Comme je m'en doutais, ce texte m'a beaucoup plu. Chronique suivra dans quelques jours, j'ai lié la tienne.