Chasseurs de sève - Ristorcelli - Genefort - Sauvetre

Juste quelques mots pour dire qu'est sortie l'adaptation BD du roman Chasseurs de sève de Laurent Genefort. Publié pour le première fois en 1994 au Fleuve, puis ressorti - dans une version revue et corrigée - en 2019 chez Citric, ce court texte se situe dans l'univers des Portes de Vangk (même si ici des portes on n'aura ni vue ni connaissance) . L'Arche est un arbre-monde. Dans ses branches et frondaisons vivent des humains divisés en tribus nommées famil , ainsi que des quasi-humains, les Antropes. Tout ce monde a un niveau technologique faible, proche de celui des sociétés lignagères terrestres. Piérig est le sourcier du famil des Arpenteurs de gouffre. Il est de ces rares élus capables de comprendre la sève qui irrigue l'arbre et d'en utiliser les vertus. Alors qu'il rentre d'une expédition d'étude qui lui a permis de vérifier que l'arbre (le seul habitat des humains) était malade, il tombe sur une scène de cauchemar. Son clan est atta

Nicolas Martin dans l'Utopiales 2019


Comme chaque année, ActuSF a publié un recueil de nouvelles spécialement pour les Utopiales, regroupant des textes d'auteurs qui y étaient présents.
On en parlera ici au fil de l'eau, autant pour le plaisir de découvrir certaines des œuvres incluses que pour le bonheur de se souvenir des quelques jours passés en un lieu parfois aussi surpeuplé que la ligne 13 dans ses grands moments (c'est à dire tout le temps).

On commence par une mise en bouche du pétillant Ugo Bellagamba, qui offre, sur un ton amusant, quelques pincées d'érudition sur le thème du festival « Coder/Décoder ».

Nicolas 'Méthode scientifique' Martin propose avec Le cruciverbiste une petite pépite lovecraftienne.
Pas de Nouvelle-Angleterre ici, pas de vieil érudit myskatonien, non. Le personnage principal est un verbicruciste – en dépit du titre fallacieux – licencié de son journal et recueilli par un frère guère plus nanti que lui. Le littéraire désœuvré commence à entendre des sons, des mots, une mélopée qui devient absolument obsédante. Interpréter – décoder donc – le message transdimensionnel, le mettre en actes, jusqu'à l'horreur, voilà ce qui s'impose au has-been en déshérence.
Avec une montée en tension maîtrisée dans une ambiance étouffante qui rappellent autant le Whisperer in Darkness de Lovecraft que les éprouvants Bug de Friedkin ou Seul contre tous de Noé, un climax habile sans ponctuation, et une conclusion ligottiesque, Martin réussit son pari et livre une nouvelle interprétation d'HPL qui ajoute une petite pierre originale à un édifice connu. Bravo !

Le cruciverbiste, Nicolas Martin

Cya soon, buddies.

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