Voltaire l’écrivit justement : « Le premier qui fut roi fut un soldat heureux » . Imagine donc, lecteur, un royaume, Aelia, gouverné par un tyran qui en aurait pris récemment le contrôle par la force. Le Premier Citoyen Gyges (nom d’emprunt qui, en Aelien, signifie Resplendissant) n’était encore il y a peu qu’un capitaine mercenaire (un peu comme le Mâtho de Salammbô) . Il gouverne maintenant par la force et la peur un royaume dont il n’était naguère que le condottiere. Et le Premier Citoyen a de grands projets. Qui impliquent notamment de déclarer la guerre à ses voisins. Mais pour cela, il a besoin d’un prétexte, et d’un narratif à vendre à sa population pour lui faire accepter les levées en masse, les réquisitions, les fils et les maris tombant au champ d’honneur (les « nazis » d’Ukraine ont joué ce rôle de justification récemment, hélas) . Pour cela, il a besoin d’un tort à redresser, si possible exhumé des brumes incertaines du temps (un peu comme les nationali...
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Commentaires
Cette première nouvelle donne une bonne approche des problématiques de la Patrouille du Temps même si j'ai plus été intéressé par ce que l'auteur explique du fonctionnement de cette patrouille et des problèmes temporels en eux-mêmes (discontinuité, etc...) que par l'intrigue en elle-même.
Mais le meilleur est à suivre. Et ces récits mêlant voyages dans le temps, uchronies et récits historiques sont vraiment sympas (Poul Anderson aime l'Histoire et ça se sent). :)
L'aperçu donne le ton, en effet, et rien que s'imaginer à la place du héros vaut le coup, et le coût.