Le Test de Rungholt - Laurent Genefort

  Le Test de Rungholt  est le dernier roman à paraitre de Laurent Genefort. Il ne m'a hélas pas convaincu. On dira que, pour moi, il n'a pas passé le test. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 122, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’humanité est sur le point d’entrer dans la Mosaïque, une vaste communauté extraterrestre. Pour cela, un test de cohabitation est nécessaire et c’est Rungholt, une ville européenne, qui a été sélectionnée pour une période probatoire de vingt ans, pendant laquelle elle servira d’avant-poste. Alors des milliers d’espèces différentes débarquent. Ingrid Belloc, médecin légiste, est chargée d’aider l’inspecteur en chef Mendoza à résoudre les crimes liés aux visiteurs d’outre-Terre. Chaque corps à autopsier se révèle un nouveau monde à explorer, mais aussi une énigme redoutable. Le duo...

Mais je t'aime Manon


Dans le magistral "The Collapse of Complex Societies", Joseph A. Tainter décrit l'effondrement comme "la perte rapide et significative d'un niveau établi de complexité sociopolitique". L'effondrement se caractérise, si je résume, par moins de différenciation sociale, moins de division du travail, moins de contrôle centralisé, moins de contrôle social, moins d'investissement dans le "superflu" (art, littérature, etc...), moins de circulation d'informations, moins d'allocation des ressources, moins de coordination, le tout sur un plus petit territoire. C'est, de ce fait, un processus éminemment politique, même s'il peut avoir des répercussions dans d'autres domaines, économiques, sociétaux, artistiques, par exemple.
Dans cette optique, "Le porteur d'eau" de Jean-Marc Ligny est une superbe nouvelle sur une société effondrée, à cause principalement du réchauffement climatique.
L'auteur décrit, en maints détails réalistes, un paysage asséché et une civilisation en voie de disparition : villages isolés, no man's land, bandes de maraudeurs, enclave encore "civilisée" ; chacun tente de survivre, par tous les moyens même les moins ragoûtants. Ligny décrit l'agonie, la sauvage anarchie, l'ordre dictatorial et illégitime. Il place dans son monde une belle histoire de courage et d'abnégation, cruelle comme on peut penser que le serait le monde dans lequel elle se déroule. On lui pardonnera le choix un peu puéril de nommer l'enclave Davos, tant la nouvelle est réussie, et transporte littéralement le lecteur dans un monde effrayant qui sera peut-être le nôtre.
On peut télécharger gratuitement (mais on peut aussi contribuer financièrement) "Le porteur d'eau" sur le site du Bélial. Et c'est encore plus agréable à lire si on a un reader.
Le porteur d'eau, Jean-Marc Ligny

Lu dans le cadre du Challenge Fins du Monde de Tigger Lilly

Commentaires

Efelle a dit…
Lu dans un Bifrost, j'avais bien aimé.
Guillmot a dit…
Lu aussi dans Bifrost à l'époque, très belle nouvelle.
Gromovar a dit…
J'ai tellement aimé que j'achèterai Aqua tm aux Utos.
Efelle a dit…
C'est vrai que tu n'avais pas encore passé ce cap... :)
Unknown a dit…
pourquoi personne ne fait de SF où les hommes se tiennent par la main dans des jardins verdoyants et aux rivières limpides ?
Gilles Dumay a dit…
Ca s'appelle Avatar, non ?
Tigger Lilly a dit…
C'est pas du postapo ça ? *sifflote*

Tu l'as acheté alors aqua tm ?

Sympa cette nouvelle, je l'avais lue dans Bifrost aussi (numéro je sais plus combien, qui était consacré à Ligny justement).
Gromovar a dit…
Tu as raison, j'ai oublié. Je corrige demain. Et non, comme un con, j'ai oublié Aqua TM.