Les Résidents - Lemire - Sorrentino - Le Mythe de l'Ossuaire t3

Avec Les Résidents , tome 3 du Mythe de l'Ossuaire , le cycle BD de Lemire et Sorrentino situé dans un univers mythologique partagé imaginé par les auteurs, on entre vraiment dans le lourd. Lourd d'abord car ce gros volume de 312 pages pèse son poids, lourd surtout car cet opus qui regroupe les dix numéros de l'arc Les Résidents est vraiment impressionnant. Quelques mots de l'histoire, sans trop spoiler. Sept personnes vivent (au milieu de beaucoup d'autres) dans un immeuble d'habitation urbain dégradé mais quelconque. Ces sept personnes – Isaac, Amanda, Justin, Félix, Tanya, Bob et Gary –l'ignorent mais elles sont liées. Liées entre elles, liées aussi à cet immeuble qui est certainement un lieu malfaisant (car sinon ce serait elles qui le sont, et comment le jeune Isaac ou l'aimante Amanda, sans même parler des autres, pourraient-ils être accusés de malveillance ?) . A la mort imprévue de l'un des sept, une clef est tournée et un grand bouleversem...

Stérile darwinisme


Le Bélial est l'un des premiers éditeurs a avoir ajouté une offre numérique à petit prix à son offre papier. C'est, me semble-t-il, un bon principe.
"Genese 2.0" est le premier roman que publie l'éditeur exclusivement en numérique. Mon Kindle l'a dévoré...et recraché. J'espère avoir plus de chance avec mon prochain choix.
Un groupe d'astronautes s'écrase sur une planète perdue au fin fond de l'Univers. Echoués pour toujours, ils seront attaqués, deviendront fous et mourront en masse, jusqu'à la Révélation. A priori, pourquoi pas ? Je peux même dire que ce court roman n'est pas déplaisant à lire, et qu'il est plutôt bien écrit (je crois d'ailleurs que c'était le but principal de l'objet).
Mais il souffre pour moi de deux défauts graves. D'une part, il échoue à créer la moindre empathie avec les personnages du fait d'une écriture trop désincarnée et lointaine. D'autre part, il pue la pédanterie. Sorte de mélange contre-nature entre le roman et la poésie contemporaine (dont il reprend les tics de mise en page censés être signifiants), il alterne de belles descriptions, un langage parlé, et quelques néologismes largement dispensables ; produit transgenre autant fantasy que soft-SF, il semble avoir été créé essentiellement pour servir d'écrin à quelques conclusions définitives sur le Darwin de L'Origine des espèces et le Schopenhauer du Monde comme volonté et comme représentation. L'auteur prouve au monde qu'il est cultivé et plutôt bon styliste, mais ça ne suffit pas imho à faire un roman, même court.
Genese 2.0, Loin des étoiles, Pierre Gruaz

L'avis du Traqueur Stellaire

Commentaires

Guillmot a dit…
Je suis en train de le lire, et pas trop emballé non plus pour le moment !
Gromovar a dit…
Les grands esprits... :-)
Unknown a dit…
je l'ai toujours dit : les darwinistes sont des nazis prétentieux !
Gromovar a dit…
Tu viens de gagner un point Godwin. Félicitations :)
Guillaume44 a dit…
Faudrait demander à mon commentateur préféré ce qu'en pense "Monsieur le Dieu".
Gromovar a dit…
Sans aucun doute ;-)
Guillaume44 a dit…
Tiens je m'y suis remis à cet e-book. Mais c'est plutôt de l'écologie que de l'évolution, sorte de combat pour une niche écologique suite à l'arrivée d'une espèce invasive, l'homme. Enfin bref même conclusion que toi au final, donc chercher quelle discipline exacte l'a inspiré restera stérile.
Gromovar a dit…
Il y a quand même un peu de struggle for life avec la sélection du seul qui résiste aux illusions. Mais, d'accord avec toi, inutile d'épiloguer.
Guillaume44 a dit…
Certes. Un peu le seul argument qui me vient en tête ! Ma chronique paraîtra lundi sur mon blog, t'ai mis en lien. J'ai vachement orienté écologie d'espèces invasives pour te complémenter.
Guillmot a dit…
Merci pour le lien :)