La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Paris avant Saint-Germain


Juste une brève pour rappeler Jean d'Aillon à votre souvenir. Après l'excellent Marseille, 1198, voici le non moins excellent "Paris, 1199".
Siège de Chalus (les plus vieux se souviendront que c'est de ce lieu et de ce moment qu'arrive Thibaut, l'un des Conquérants de l'Impossible), Richard Coeur de Lion reçoit un carreau d'arbalète et meurt quelques jours plus tard. A-t-il été empoisonné ?
Reprenant les personnages principaux de "Marseille, 1198", Jean d'Aillon tisse encore une fois une intrigue policière et politique très érudite. Il invite à découvrir le Paris de Philippe Auguste comme le ferait un guide. Il décrit, explique, conjecture parfois. Cette minuscule France, très soumise à l'Eglise et à Rome (le gallicanisme est encore à venir), lutte pour s'agrandir et résister aux prétentions de son incestueuse cousine anglaise. Les Templiers y sont puissants et respectés, même s'ils sont loin d'être tous respectables. Notre Dame de Paris est en construction depuis 40 ans, ainsi que la fameuse muraille de Philippe Auguste qu'on peut aujourd'hui admirer sous le Louvre. Le catharisme "menace" et nous rencontrons Simon de Monfort. Les qualités de "Marseille, 1198" sont présentes ici. Le roman est documenté, il utilise un vocabulaire d'époque riche, et n'omet aucun détail de la complexe organisation juridique de l'époque. Les compétences d'universitaire de l'auteur enrichissent un récit policier complexe et passionnant. A lire absolument si on aime l'Histoire.
Paris, 1199, Jean d'Aillon

Commentaires

El Jc a dit…
Je le note avec plaisir, c'est une totale découverte en ce qui me concerne. Merci à toi !
Efelle a dit…
Je n'avais point vue la première chronique pour cause de trêve estivale (et peut être de titre qui n'attire pas l'oeil dans un flux RSS).

Je pense que je vais me laisser tenter...
Gromovar a dit…
Ah les titres !
Si je mettais les titres des livres en titres de post, je gagnerais 500 places au wikio ;-)