Les Chrysalides - John Wyndham

Futur indéterminé, région du Labrador. Une guerre atomique s'est produite, qui a anéanti une bonne partie de l'humanité. Cette ère des Tribulations est maintenant loin derrière et, depuis, les communautés humaines se sont reconstruites comme elles le pouvaient. Notamment sur un mode ultra-religieux. Dans la nation où vit David Strorm, le héros des Chrysalides , le niveau technique est grosso modo celui du XVIIIe siècle. On y travaille à la ferme, on y va à l'office, et surtout on y craint Dieu – au sens figuré du terme certes, mais aussi au sens propre lorsque Dieu est représenté par ses dévots et son administration autoproclamée sur Terre. En effet, dans la nation où vit David Strorm, on est convaincu que Dieu a puni les Anciens pour leur orgueil, et qu'il est indispensable, pour Lui être agréable, de respecter l'Image, autrement dit d'être, pour chaque être vivant, strictement conforme aux définitions écrites de l'espèce. Dans la nation qu'habite David...

BOF


Une guerre nucléaire a ravagé le monde. Elle a duré 37 jours puis a cessé, faute de munitions et de combattants. A cause des retombées radioactives, tout est mort dans l'hémisphère nord. Les particules empoisonnées arriveront dans 9 mois en Australie, portées par les vents. Dans cette dernière terre habitée, il n'y a plus qu'à attendre une mort inéluctable.
Pitch intéressant pour ce roman, très connu des anglo-saxons, publié pendant la guerre froide. La réalisation est misérable.
D'abord, nous respectons les règles parce que nous sommes des gens décents. Situations ridicules où certains veulent payer des factures quelques jours avant la fin, où le protocole militaire est respecté jusqu'au bout (par exemple on coule un sous-marin nucléaire pour ne pas le laisser sans surveillance avec du matériel classifié à l'intérieur), où on fait une réunion pour décider d'avancer l'ouverture de la pêche, etc.
Ensuite nous sommes dans le déni total. Nous faisons du fourrage pour l'an prochain, nous nous lançons dans des aménagements paysagers au long cours, nous apprenons la sténo dactylo (c'était sûrement ça le plus drôle, évidemment ça concerne une femme), nous achetons des cadeaux pour rapporter à ceux que nous retrouverons quand nous rentrerons dans l'hémisphère nord, etc.
Enfin, c'est dramatiquement petit bourgeois. Pas de sexe entre les deux héros amoureux du livre (il est toujours marié à sa femme morte aux USA), on fait des parties durant lesquelles on danse sans se coucher trop tard, on convainc la direction de son club de sortir des caves les bouteilles de vieux sherry qui seront perdus sinon, etc.
Ce désastreux roman a été adapté au cinéma avec Grégory Peck et Ava Gardner, et je peux sans problème imaginer les longs plans fixes, les yeux mouillés, et les violons.
On the beach, Nevil Shute

Commentaires

Efelle a dit…
T'aurais mieux fait de lire Quinzinzinzili de Régis Messac.
C'est français, certes, mais Nébal approved aussi.

http://efelle.canalblog.com/archives/2008/04/19/8881239.html
Gromovar a dit…
A l'occasion peut-être.
El Jc a dit…
Tu aurais du le garder pour le 1er avril celui là.