Les Diables - Joe Abercrombie

Les Diables est le dernier roman de Joe Abercrombie, le pape du grimdark. C'est un roman fantasy/action très dynamique, sanglant, violent et parfois drôle. Il est aussi plus profond que son début ne le laissait présager, et c'est le traitement des personnages qui fait sa qualité. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 120, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’Europe est au bord du gouffre. La peste et la famine la ravagent, des monstres rôdent dans l’ombre et des princes avides ne songent qu’à leurs dévorantes ambitions. Une seule certitude demeure : les elfes reviendront, et ils mangeront tout le monde. Mais parfois, les chemins les plus sombres mènent à la lumière. Des routes sur lesquelles les Justes n’ont pas l’audace de s’engager. Enfouie dans les entrailles du splendide Palais Céleste, le fief de la foi...

Post absolument pas objectif


J'ai toujours autant de difficultés (désolé Guillaume44) à chroniquer un roman de Pierre Bordage. Si ceux-ci sont clairement mes Madeleines de Proust, la prose qu'ils contiennent me ravit autant qu'elle m'irrite. "Frêre Kalkin" ne fait pas exception à la règle.
Pierre Bordage est un merveilleux conteur et un grand créateur de mondes surréels, il sait mener un récit avec rythme et conduire le lecteur dans une succession d'exotismes sans cesse renouvelés, mais il est hanté par des obsessions récurrentes qui sont en train de devenir névrotiques imho. Les Femmes sont toujours violentées par les hommes ; elles détiennent toujours la Vérité du fait de leur nature de Donneuse de Vie ; les Anciens sont toujours conservateurs voire réactionnaires ; les Gouvernements sont toujours incompétents ou corrompus ; l'Amour abat les montagnes et transforme le pire des hommes en Saint ; le Destin réunit ceux qui doivent l'être ; il y a deux formes de sexe, l'une qui est forcément la merveilleuse union de deux ames, et l'autre qui est forcément sale car vécue sans Amour ; etc...
Pour plus de détails sur la "patte" Bordage (et comme par choix je ne résume jamais les oeuvres) je ne peux que renvoyer sur mes trois posts précédents dont le plus récent est ici. Sachez simplement que "Frêre Kalkin" est aussi plaisant à lire que "Soeur Ynolde". Sachez aussi que j'ai eu en le refermant, comme à chaque fois, cette impression de plaisir un peu honteux qui caractérise la relation que j'entretiens avec les romans du grand Pierre. Et sachez enfin que j'achèterai évidemment le quatrième volume quand il sortira puis que je serai encore bien embêté pour le chroniquer.
Frêre Kalkin, Pierre Bordage

Commentaires

Anudar a dit…
Pareil ici. J'ai beaucoup aimé "Frère Kalkin". Mais c'est vrai que les thèmes favoris de Bordage semblent un peu virer à l'obsession, ce qui serait un peu dommage...
Efelle a dit…
Je ne me suis lancé dans ce cycle car j'ai l'impression en lisant le résumé d'une sensation de déjà-vu.
Ca ne rappelle pas trop Les guerriers du silence ?
Gromovar a dit…
@Anudar : Malheureusement oui.

@Efelle : Si tu as lu les guerriers du silence tu peux surement te dispenser de la fraternité du panca.

A propos, un truc un peu dommage. Bordage inventait avant tout un tas de tortures très cruelles qui étaient plutôt marrantes ou bouleversantes c'est selon. Ca c'est un fil qu'il a perdu et ça affadit ses livres imho.
Guillmot a dit…
Bon je me lirai cette série lorsque le niveau de ma PAL atteindra cette strate ^^
Gromovar a dit…
Excellente résolution ^_^