Les Diables - Joe Abercrombie

Les Diables est le dernier roman de Joe Abercrombie, le pape du grimdark. C'est un roman fantasy/action très dynamique, sanglant, violent et parfois drôle. Il est aussi plus profond que son début ne le laissait présager, et c'est le traitement des personnages qui fait sa qualité. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 120, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’Europe est au bord du gouffre. La peste et la famine la ravagent, des monstres rôdent dans l’ombre et des princes avides ne songent qu’à leurs dévorantes ambitions. Une seule certitude demeure : les elfes reviendront, et ils mangeront tout le monde. Mais parfois, les chemins les plus sombres mènent à la lumière. Des routes sur lesquelles les Justes n’ont pas l’audace de s’engager. Enfouie dans les entrailles du splendide Palais Céleste, le fief de la foi...

Ante Gothic


Suite et fin (provisoire) de ce qui restera dans l'Histoire comme "L'affaire des graphic novellas de Warren Ellis".
1816, "l'année sans été", à cause, déjà, d'un nuage volcanique : Mary Shelley, Percy Shelley, et Claire Clairmont, sont en route pour Genêve où ils doivent retrouver Lord Byron, dans sa demeure en bord de Lac Léman. C'est lors de ce séjour que Mary Shelley commenca l'écriture du chef d'oeuvre gothique "Frankenstein, le Prométhée moderne". Surgi des cerveaux romantiques de jeunes poètes enfiévrés, le monstre de Frankenstein entra alors pour l'éternité dans l'imaginaire collectif (on pourra voir avec effroi le très mauvais film Gothic de Ken Russel, censé narrer la nuit d'hystérie durant laquelle le monstre fut créé).
Warren Ellis imagine une rencontre entre Mary et sa créature, durant le voyage, avant l'arrivée dans la demeure de Byron. La créature, revenue dans un passé où elle n'existe pas encore pour rencontrer sa créatrice (ouch !), lui montre le passé, l'avenir, l'inspire.
Meilleur que "Aetheric mechanics" en raison d'un ton résolument nostalgique et d'une fin qui, elle, termine l'histoire, "Frankenstein's womb" n'en est pas moins tout aussi largement dispensable.
Frankenstein's womb, Ellis et Oleksicki

Commentaires

Unknown a dit…
cela me fait penser à La villa des mystères, de Frederico Andahazi. il faudrait vraiment que je me le dégotte
Gromovar a dit…
Il en reste un ici : http://www.amazon.fr/Frankensteins-Womb-Warren-Ellis/dp/1592910750/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=english-books&qid=1273488281&sr=8-1

Speede !
Efelle a dit…
Cela me fait penser au Prométhée Invalide de Walter Jon Williams paru l'anthologie Les Continents Perdus.
Gromovar a dit…
Il y a un air de famille en effet. La seule différence, mais elle est de taille, est le caractère uchronique de la nouvelle de Walter Jon Williams, absent de la novella d'Ellis.