Tolkien une biographie - Humphrey Carpenter

Sortie récente de la troisième édition de la biographie de Tolkien par Humphrey Carpenter, dont la v1 date de 1977. Juste quelques mots sur un texte qui a déjà été maintes fois commenté dans la presse ou sur des blogs. Enrichi de photos, l’ouvrage raconte Tolkien de sa naissance à sa mort. Il raconte l’homme derrière l’auteur. Et, écrit par un biographe qui a rencontré son sujet et eu accès à pléthore de documents originaux, il est passionnant. La vie de Tolkien est d’abord celle d’un homme de la toute petite bourgeoisie du début du XXe siècle. Né en Afrique du Sud où son père dirige une agence bancaire, Tolkien rentre en Angleterre avec sa mère et son jeune frère car le climat ne convient guère à la jeune femme ni, dit-on, à ses enfants. Son père, qui doit les rejoindre, meurt de maladie avant de pouvoir le faire. Tolkien sera donc élevé par sa mère – avec dans un premier temps un soutien familial –  jusqu’à la mort de celle-ci, des complications de son diabète. Doublement orphelin à

The Empty - Ray Nayler


Futur. Nevada, sur la 50, la route la plus solitaire des USA.
Sal est "conductrice" (kind of) de convois de camions. Un boulot peu cool et mal payé mais qui permet de régler les factures et fait d'elle l'une des deux seules personnes de sa famille avec un job. Rien d'épuisant à faire, juste surveiller les cadrans. Et voilà qu'un voyant rouge d'alerte s'allume. Et que Sal décide de s'en occuper. Au péril de sa tranquillité.

En 5600 mots, Ray Nayler crée un monde d'où l'emploi a été presque intégralement éradiqué par l'automatisation. Il dépeint un monde où des jobs à la limite de l'indenture sont la seule alternative à la pauvreté oisive qui va avec le revenu minimum garanti.
En si peu de mots il crée au moins deux personnages à qui il donne background, objectifs, personnalités, raisons d'être.
En peu de caractères il dit la commodification des relations humaines, cause et conséquence de l'établissement de l'individualisme consumériste. Il raconte aussi, nées de ce monde qu'il décrit, les stratégies minables pour tenter de survivre un peu mieux ainsi que l'extinction progressive de toute solidarité, mais il n'oublie pas les bribes qu'il en reste parfois et permettent d'accepter de se sacrifier sciemment pour un autrui inconnu.
Il raconte, en d'autres termes, une histoire, palpitante, émouvante, implicante, parfaitement située dans ce monde qui seul la rend possible.

Un monde, des personnages, une histoire, en 5600 mots. C'est de la pure SF, de la très belle ouvrage, du genre qu'on ne voit pas si souvent.

The Empty, Ray Nayler

Commentaires

Anonyme a dit…
Merci pour cet article et pour le lien vers cette nouvelle.
C'est effectivement un superbe pain dans la gueule.
Gromovar a dit…
You're welcome.