Mr Gaunt and other uneasy encounters - John Langan

Mr Gaunt and other uneasy encounters est le premier recueil de nouvelles de John Langan, publié en 2008 et nominé Bram Stoker Award la même année. Elizabeth Hand l’écrit dans sa préface au recueil, John Langan écrit une sorte d’horreur psychologique qui doit beaucoup à M.R. James  ; ajoutons qu’elle doit aussi à Lovecraft, au moins par quelques références explicites. L’horreur de Langan rend hommage à une forme classique dans laquelle une tombe ou un objet très anciens sont au fondement de l’angoisse et du malheur qui suivra ( des exercices dira-t-on) . Il trouve aussi un ton plus moderne dans au moins deux des textes qui composent le recueil. Quelques mots sur son contenu : On Skua Island et Mr Gaunt sont des club stories. Vite très prévisible, On Skua Island raconte une expédition « archéologique » sur une île perdue. S’y trouvent une tombe et une « momie » viking porteuse d’une très ancienne malédiction. Morts prématurées, disparitions progressives des membres de l’équipe de pro

The Empty - Ray Nayler


Futur. Nevada, sur la 50, la route la plus solitaire des USA.
Sal est "conductrice" (kind of) de convois de camions. Un boulot peu cool et mal payé mais qui permet de régler les factures et fait d'elle l'une des deux seules personnes de sa famille avec un job. Rien d'épuisant à faire, juste surveiller les cadrans. Et voilà qu'un voyant rouge d'alerte s'allume. Et que Sal décide de s'en occuper. Au péril de sa tranquillité.

En 5600 mots, Ray Nayler crée un monde d'où l'emploi a été presque intégralement éradiqué par l'automatisation. Il dépeint un monde où des jobs à la limite de l'indenture sont la seule alternative à la pauvreté oisive qui va avec le revenu minimum garanti.
En si peu de mots il crée au moins deux personnages à qui il donne background, objectifs, personnalités, raisons d'être.
En peu de caractères il dit la commodification des relations humaines, cause et conséquence de l'établissement de l'individualisme consumériste. Il raconte aussi, nées de ce monde qu'il décrit, les stratégies minables pour tenter de survivre un peu mieux ainsi que l'extinction progressive de toute solidarité, mais il n'oublie pas les bribes qu'il en reste parfois et permettent d'accepter de se sacrifier sciemment pour un autrui inconnu.
Il raconte, en d'autres termes, une histoire, palpitante, émouvante, implicante, parfaitement située dans ce monde qui seul la rend possible.

Un monde, des personnages, une histoire, en 5600 mots. C'est de la pure SF, de la très belle ouvrage, du genre qu'on ne voit pas si souvent.

The Empty, Ray Nayler

Commentaires

Anonyme a dit…
Merci pour cet article et pour le lien vers cette nouvelle.
C'est effectivement un superbe pain dans la gueule.
Gromovar a dit…
You're welcome.