L'Ogre Acte 1 - Dufaux - Landa

D’abord, il y a un roi, peu cohérent, fils d’un roi fou qui se cachait dans les meubles, entre autres folies. Il y a ce roi, faible, trahi par sa propre mère et entouré de courtisans dont tous ne servent pas ses intérêts. Il y a deux familles puissantes qui s’affrontent pour des lambeaux d’un royaume en capilotade, sans oublier un roi d’Angleterre qui s’en veut le souverain ni un petit-fils qui pourrait être le monarque légitime de deux royaumes. Il y a aussi un capitaine, mandaté par le roi puis berné par icelui, qui traque un ogre, un tueur en série qui profite du brouillard de la guerre pour commettre ses méfaits à l’abri des regards. Des compagnies de mercenaires rapaces et écorcheurs rôdent dans les campagnes. Un « Prince noir » les traque. On se tue, on s’étripe, on s’entrégorge. C’est la Guerre de Cent Ans, après Azincourt et avant Chinon. Dans un royaume qu’une jeune fille, inspirée par ses rêves, veut donner à Charles VII au prix de maints sacrifices, chevauchées et batailles....

Niuniu - Baoshu


Dong Fang et Shen Lan sont un (encore jeune) couple dont le temps et la routine ont érodé la passion. Une nuit de dispute et d'orage, ils conçoivent Dong Qingwan, une petite fille qu'ils surnommeront Niuniu dans l'intimité et qu'ils aimeront profondément, tant Shen Lan que le d'abord plus circonspect Dong Fang.

L'histoire commence sur le souvenir de cette nuit particulière. Puis, le récit branche immédiatement après sur un moment de la vie du couple avec Niuniu. Et, bien vite, ce qui se donne à lire laisse comprendre que quelque chose, là, est bizarre (on ne sait pas quoi au début, et je ne le dirai donc pas ici).

Ne voulant pas spoiler, il m'est difficile d'être autre chose que vague. Qu'on sache juste que ce texte est touchant, qu'en peu de mots il dépeint très justement des sentiments forts, qu'il sait faire monter la tension quand elle est nécessaire, qu'il implique son lecteur dans les affres de la vie si particulière de Dong Fang (celui qui est narré à la troisième personne) au point qu'on compatit, au sens étymologique du terme.

C'est dans Clarkesworld 170 qu'on trouve cette nouvelle de Baoshu intitulée "Niuniu" - le surnom, pet name, de la petite fille. C'est un texte émouvant, doucement triste, qui livre quelques réflexions pertinentes sur le passage du temps, le vieillissement, la mortalité - et ce qu'elle fait tant à celui qui part qu'à celui qui reste.

Pour mémoire, Baoshu, est the "Three Body Problem" fanfic guy, auteur de La rédemption du temps. Il est par ailleurs diplômé de philosophie, ce qui transparait dans la manière dont il exprime les rapports entre temps et humanité en quelques phrases simples - on sent qu'il y a un peu réfléchi.

Niuniu, Baoshu

Commentaires

Christian a dit…
C’est en effet très triste mais glaçant en même temps.
Merci pour ce moment de lecture très touchant.
Gromovar a dit…
Tant mieux si tu as aimé.