Cave Girls vol 1 - Broadmore - Lanning - Boshier

Grand format d'image pour grand album ;) Cave Girls de Greg Broadmore, assisté d’Andy Lanning et Nick Boshier. Ouch ! Quelle claque ! L’album, monumental par sa taille et son poids, est une succession ininterrompue de planches plus impressionnantes les unes que les autres. Tout commence par un petit morceau de viande que Chemin-Droit, chasseuse préhistorique, donne à un vélociraptor qu’elle appelle ironiquement Gringalet. Un don qui lui sauvera la vie bien plus tard, quand Gringalet aura l’occasion de lui renvoyer l’ascenseur. Wait ! On rembobine. Chasseuse préhistorique et vélociraptor ! On comprend là que ce premier volume de la série Cave Girls se passe dans un monde uchronique, ou fantastique, ou, mieux encore, d’héroïc fantasy. Car s’il y a un âge barbare c’est ici qu’il se trouve, bien plus encore que dans le monde de Conan . Autre différence de taille, la tribu de Chemin-Droit n’est constituée que de femmes et de filles. Aucun homme à l’horizon de ces amazones dont la plus...

Niuniu - Baoshu


Dong Fang et Shen Lan sont un (encore jeune) couple dont le temps et la routine ont érodé la passion. Une nuit de dispute et d'orage, ils conçoivent Dong Qingwan, une petite fille qu'ils surnommeront Niuniu dans l'intimité et qu'ils aimeront profondément, tant Shen Lan que le d'abord plus circonspect Dong Fang.

L'histoire commence sur le souvenir de cette nuit particulière. Puis, le récit branche immédiatement après sur un moment de la vie du couple avec Niuniu. Et, bien vite, ce qui se donne à lire laisse comprendre que quelque chose, là, est bizarre (on ne sait pas quoi au début, et je ne le dirai donc pas ici).

Ne voulant pas spoiler, il m'est difficile d'être autre chose que vague. Qu'on sache juste que ce texte est touchant, qu'en peu de mots il dépeint très justement des sentiments forts, qu'il sait faire monter la tension quand elle est nécessaire, qu'il implique son lecteur dans les affres de la vie si particulière de Dong Fang (celui qui est narré à la troisième personne) au point qu'on compatit, au sens étymologique du terme.

C'est dans Clarkesworld 170 qu'on trouve cette nouvelle de Baoshu intitulée "Niuniu" - le surnom, pet name, de la petite fille. C'est un texte émouvant, doucement triste, qui livre quelques réflexions pertinentes sur le passage du temps, le vieillissement, la mortalité - et ce qu'elle fait tant à celui qui part qu'à celui qui reste.

Pour mémoire, Baoshu, est the "Three Body Problem" fanfic guy, auteur de La rédemption du temps. Il est par ailleurs diplômé de philosophie, ce qui transparait dans la manière dont il exprime les rapports entre temps et humanité en quelques phrases simples - on sent qu'il y a un peu réfléchi.

Niuniu, Baoshu

Commentaires

Christian a dit…
C’est en effet très triste mais glaçant en même temps.
Merci pour ce moment de lecture très touchant.
Gromovar a dit…
Tant mieux si tu as aimé.