D’abord, c’est un cadavre de baleine qui empuantit la plage, non loin d’un petit port de pêcheurs du Pays de Galles. Parmi les témoins ébahis, à côté des humains, il y a des mouettes mais aussi des corbeaux. Un poète en villégiature traîne aussi parmi les badauds. Tout ceci, Poe l’aurait apprécié. Puis il y a un meurtre, étrange. Une petite fille et une poupée cassée, qui ne semblent pas être étrangères aux mystères en cours. Puis d’autres meurtres, de plus en plus étranges. Et toujours le poète. Qui comprend, ou sent, ou vibre à l’unisson. Le village de pêcheurs, la nuit, l’ombre, la peur qui rôde. On pense au Geôlier de Florian Quittard. La lande, les fées, un autre monde derrière le monde, on pense à Arthur Machen - le poète le lit. On pense aussi au décadentiste Maurice Rollinat , dont la petite fille (fantôme ?) cite des passages. Le poète sert de passeur entre les mondes, entre la nuit et le jour. Il peut comprendre, il est un passeur de fées, la petite fille l’affirme, in...
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Commentaires
Je ne connais ce texte qu'à travers l'adaptation BD, mais j'ai trouvé le message toujours moderne et puissant. Au début, je n'avais pas saisi ce principe de revivre des vies antérieurs, auquel je préfère l'idée d'une imagination décuplée par cette privation extrême de liberté et de soins. Entre cette oeuvre et Martin Eden (là encore lue en BD), j'ai l'impression de saisir la grandeur de London, même si je serais intimidé par l'idée de l'explorer dans le matériau original.
Les adaptations BD de romans se font par milliers et j'en profite allégrement, tout en sachant que ça ne remplace pas l'intimité d'un roman.
Ma triste vie.