The Dagger in Vichy - Alastair Reynolds

France, non loin de Bourges, autour du ??? Autour de quel siècle au fait ? C’est une bonne question. Car si dès le début de The Dagger in Vichy nous marchons dans les traces d’une troupe de théâtre itinérante comme il y en avait tant entre Moyen-Age et Renaissance, des indices transparents nous disent vite (à nous, peuple de la SF) que l’époque n’est pas celle que nous croyions au départ. Nous comprenons vite que Maître Guillaume, le dramaturge, Maître Bernard, le soldat, et le reste de la troupe, y compris celui qui nous narre l’histoire tragique et navrante de la petite équipe, vivent en des temps qui suivent les nôtres, après maints désastres et tribulations (décidément l’un de mes mots préférés de la langue française) , alors que barbarie et sauvagerie ont repris possession du monde comme elles le firent après la chute de l’Empire romain. Caprice des temps, il y a dans la France du texte un Imperator qui siège à Avignon, comme le firent les papes en d’autres temps. Époque incerta...

Les Mentors tome 2 - Zidrou Porcel - Fuyez pauvres fous !


"Seydou" est le second tome second de la série Les Mentors de Zidrou et Porcel. Rarement eu l'impression de m'être autant fait avoir. Je vais la faire courte car je n'ai pas l'intention de passer plus de temps à écrire cette chronique que je n'en ai passé à lire l'album.

Les fils inaugurés dans le tome 1 sont poursuivis ici mais l'ensemble – et ceci après 100 pages en deux tomes – donne un désagréable sentiment de trop peu.

Résumé succinct :

Donc Ana, la mère dépitée, est enlevée pour retrouver son fils perdu par l’organisation qui le lui avait extrait de son ventre même (on se demande d'ailleurs pourquoi l'avoir laissé vivre après l'extraction du bébé).
Elle apprend que des « mentors » tels que Jésus, Gilgamesh, Hawa, ou autres personnages mythologiques ont vraiment existé, qu'il en existe encore, et que l’organisation les collecte.
Elle apprend aussi que les mentors – aux pouvoirs de guérison quasi miraculeux – sont nés sans conception sexuelle, qu'ils ont la faculté, s'ils le veulent, de provoquer eux-mêmes de semblables naissances, et que sa présence dans le « Sanctuaire » a pour but unique de convaincre son fils, Seydou, d'user de cette faculté sur quelques femmes sélectionnées.
Mais, comme le chantait Catherine Ringer, les histoires d'amour finissent mal en général.

Simultanément (fils entremêlés), Joye découvre, par un de ces hasards comme on en fait rarement et qui me consternent toujours, une autre femme qui aurait connu Ana et aurait vécu la même expérience de grossesse sans sexe. Elle en apprendra ainsi plus sur les récits de la la vieille folle, qui de fait n'est plus là, rencontrera un autre Mentor, sera « fécondée » par lui, et voilà.

Note : à la fin, et après une fuite hors du « Sanctuaire » aussi simple à réaliser que pensée pour tirer les larmes (difficile pour un personnage qu'on connaît depuis 10 pages), ça ne va pas fort pour Ana.

Et voilà, c'est tout. Des informations qui n'éclairent guère, des enjeux inexistants ou invisibles, une fin en queue de poisson qui donne l'impression que les auteurs avaient une deadline à tenir et qu'ils ont rendu ce qu'ils avaient. Parfois, la conclusion n'est pas à la hauteur, ici on ne donne même pas l’impression d'avoir voulu conclure, on s'est contenté de finir.

Qu'ont voulu dire les auteurs ? Ont-ils seulement voulu dire quelque chose ? Ou juste montrer une fille badass dans une histoire dont les tenants et aboutissants mandaromesques ne semblent pas les intéresser ?

Seydou, Les Mentors t2, Zidrou, Porcel

Commentaires

Baroona a dit…
Ah. C'est dommage, Zidrou c'est plutôt un signe de qualité d'habitude. Merci de l'information, je passe.
Gromovar a dit…
Ben oui, ça m'a surpris aussi. On dirait un truc pas fini (ou alors une ébauche d'idée).

S'il prévoit de réutiliser l'univers pour créer d'autres diptyques (c'est peut-être l'idée) il le fera sans moi.