Les Diables - Joe Abercrombie

Les Diables est le dernier roman de Joe Abercrombie, le pape du grimdark. C'est un roman fantasy/action très dynamique, sanglant, violent et parfois drôle. Il est aussi plus profond que son début ne le laissait présager, et c'est le traitement des personnages qui fait sa qualité. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 120, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’Europe est au bord du gouffre. La peste et la famine la ravagent, des monstres rôdent dans l’ombre et des princes avides ne songent qu’à leurs dévorantes ambitions. Une seule certitude demeure : les elfes reviendront, et ils mangeront tout le monde. Mais parfois, les chemins les plus sombres mènent à la lumière. Des routes sur lesquelles les Justes n’ont pas l’audace de s’engager. Enfouie dans les entrailles du splendide Palais Céleste, le fief de la foi...

Les Mentors tome 2 - Zidrou Porcel - Fuyez pauvres fous !


"Seydou" est le second tome second de la série Les Mentors de Zidrou et Porcel. Rarement eu l'impression de m'être autant fait avoir. Je vais la faire courte car je n'ai pas l'intention de passer plus de temps à écrire cette chronique que je n'en ai passé à lire l'album.

Les fils inaugurés dans le tome 1 sont poursuivis ici mais l'ensemble – et ceci après 100 pages en deux tomes – donne un désagréable sentiment de trop peu.

Résumé succinct :

Donc Ana, la mère dépitée, est enlevée pour retrouver son fils perdu par l’organisation qui le lui avait extrait de son ventre même (on se demande d'ailleurs pourquoi l'avoir laissé vivre après l'extraction du bébé).
Elle apprend que des « mentors » tels que Jésus, Gilgamesh, Hawa, ou autres personnages mythologiques ont vraiment existé, qu'il en existe encore, et que l’organisation les collecte.
Elle apprend aussi que les mentors – aux pouvoirs de guérison quasi miraculeux – sont nés sans conception sexuelle, qu'ils ont la faculté, s'ils le veulent, de provoquer eux-mêmes de semblables naissances, et que sa présence dans le « Sanctuaire » a pour but unique de convaincre son fils, Seydou, d'user de cette faculté sur quelques femmes sélectionnées.
Mais, comme le chantait Catherine Ringer, les histoires d'amour finissent mal en général.

Simultanément (fils entremêlés), Joye découvre, par un de ces hasards comme on en fait rarement et qui me consternent toujours, une autre femme qui aurait connu Ana et aurait vécu la même expérience de grossesse sans sexe. Elle en apprendra ainsi plus sur les récits de la la vieille folle, qui de fait n'est plus là, rencontrera un autre Mentor, sera « fécondée » par lui, et voilà.

Note : à la fin, et après une fuite hors du « Sanctuaire » aussi simple à réaliser que pensée pour tirer les larmes (difficile pour un personnage qu'on connaît depuis 10 pages), ça ne va pas fort pour Ana.

Et voilà, c'est tout. Des informations qui n'éclairent guère, des enjeux inexistants ou invisibles, une fin en queue de poisson qui donne l'impression que les auteurs avaient une deadline à tenir et qu'ils ont rendu ce qu'ils avaient. Parfois, la conclusion n'est pas à la hauteur, ici on ne donne même pas l’impression d'avoir voulu conclure, on s'est contenté de finir.

Qu'ont voulu dire les auteurs ? Ont-ils seulement voulu dire quelque chose ? Ou juste montrer une fille badass dans une histoire dont les tenants et aboutissants mandaromesques ne semblent pas les intéresser ?

Seydou, Les Mentors t2, Zidrou, Porcel

Commentaires

Baroona a dit…
Ah. C'est dommage, Zidrou c'est plutôt un signe de qualité d'habitude. Merci de l'information, je passe.
Gromovar a dit…
Ben oui, ça m'a surpris aussi. On dirait un truc pas fini (ou alors une ébauche d'idée).

S'il prévoit de réutiliser l'univers pour créer d'autres diptyques (c'est peut-être l'idée) il le fera sans moi.