La Fille qui sauva Hiroshima - Stéphane Desienne

9 août 1945. Comme chacun le sait, c'est la date du premier (et unique) bombardement atomique de l'histoire du monde. Sur Nagasaki . Quatre mois après la cataclysmique Bataille d'Okinawa  qui tua environ 100000 Japonais combattants et sans doute autant de civils. La bombe atomique au plutonium, surnommée Fat Man , fut lâchée sur la ville à partir du bombardier B-29 Bockscar piloté par le major Sweeney . Ce dernier avait choisi Nagasaki, une cible secondaire, à la place de Kokura, sa destination initiale. La bombe fit au moins 40000 victimes civiles. Huit jours plus tard le Japon capitulait. La Fille qui sauva Hiroshima est un petit roman de Stéphane Desienne. Le dernier en date. C'est une uchronie dans laquelle – tu l'auras noté, lecteur – le bombardement d'Hiroshima, historiquement le premier, fut un échec dont le monde n'eut jamais connaissance. Un échec sur lequel enquête, quinze ans plus tard et à la demande du Président des Etats-Unis, un historien a...

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"Bowie, philosophie intime", du philosophe Simon Critchley est un vagabondage à travers les chansons de Bowie, censé permettre de tirer la substantifique moelle du personnage et de son inauthentique vérité.

Mouais.

On a surtout un long raconto (comme il y a des lamento) de la life de Critchley caractérisée par le fait pas si exceptionnel qu'elle a eu la musique de Bowie pour Bande Originale. Les chansons de Bowie font l'objet d'un commentaire composé sans grand génie, et je doute que quiconque (à moins de tomber de la planète Mars et de ne pas connaitre du tout le personnage) puisse apprendre quelque chose à cette lecture.

Bowie est donc inauthentique, sa vérité est dans l’interprétation, il se joue de tous les codes et refuse de choisir entre homme/alien, homme/femme, straight/gay, and so on... Il crée des personnages (Ziggy) pour les détruire ensuite, surhomme cherchant la destruction, and so on... Il écrit des dystopies ou des contre-utopies (l'auteur - ou le traducteur - ne semble pas arriver à se décider entre les deux termes), and so on... Et il cherche (mais c'est dur) l'amour.
On saupoudre (philosophe oblige) de David Hume (1 fois), de Simone Weil (1 fois), de l'adjectif heideggerien (1 fois), on utilise même être au monde (on n'ose pas écrire Dasein, le rocker est con), et on invoque le grand Friedriech. Et voila.

Cerise sur le gâteau, Critchley cite l'inscription que Bowie a fait mettre sur le bouquet funéraire de son demi-frère schizophrène Terry : "Tu as vu plus de choses que nous ne pouvons en imaginer, mais tous ces moments seront perdus - comme des larmes emportées par la pluie". Mais, en nullos qui n'a pas fait ses devoirs, il oublie juste de signaler que cette phrase sort du final de Blade Runner.

Je me souviens d'un "Rock'n'Philo", de Francis Métivier, qui n'était guère fameux, mais là c'est bien pire dans l'absence d'intérêt. Ma faute aussi, faut que j'arrête d'acheter des livres de philo rock et que j'utilise mon temps à en écouter plutôt. Surtout cette chanson et ses ultimes paroles.


Bowie, philosophie intime, Simon Critchley

Commentaires

Lorhkan a dit…
Je préférerais voir l'expo à Paris...
Gromovar a dit…
Moi aussi. Mais faut trouver l'occasion d'y aller.