Cinq ans après le premier volume, et chez un autre éditeur, Humanos contre Dupuis, le tome 3, final, de la série "
Sarah" arrive enfin en librairie. Il y est précédé par la réédition, toujours par les Humanos, des
deux premiers tomes avec de nouvelles et superbes couvertures qui évoquent la série B, parfaitement dans le ton de l'histoire donc.
Bec conclut ici son histoire d’horreur, peut-être la meilleure en BD qu’il m’ait été donné de lire tant elle est éprouvante, ce qui était précisément l’objectif. Et dans ce genre, sans mouvement de caméra, sans son, ce n’est vraiment pas facile à réaliser.
Les vieux secrets arrivent à maturité, les vieux comptes se règlent, les explications arrivent. De ce point de vue, l’album fait le boulot. Et il le fait bien, très bien, même si la scène du viol collectif n’est pas parfaitement claire dans les causes de sa survenue, ni celle de l’adultère dans ses éventuels prémisses. On peut penser que s’épargner l’apparition du Jardinier aurait permis de préciser ces moments en quelques cases. Mais les auteurs écrivent ce qu’ils veulent, et je ne leur reprocherais jamais d’oser trancher dans le vif ; Sam Raimi style !
Entre
Hurlements,
Massacre à la Tronçonneuse, et
Délivrance, Bec plonge le lecteur dans une histoire complexe et très cinématographique, dont les racines plongent dans le passé de la petite communauté de Salamanca pour en déchirer le présent.
Nanti d’un bien beau personnage de femme traumatisée par un drame de l’enfance et qui reprend le contrôle de sa vie, Sarah offre au lecteur le frisson qu’il espérait.
Les dessins sont efficaces. La découpe graphique sert toujours aussi idéalement le récit. Je regrette, en revanche, le papier utilisé par les Humanos, dont le brillant ne colle pas à l’ambiance de l’histoire.
Sarah, t3, Les démons de Little Valley, Bec, Raffaele
Commentaires
Waow, ça doit être gratiné ! Je ne suis pas sûr d’avoir le courage nécessaire pour me lancer là dedans...
Bon.
Je n'ai pas été convaincu.
La BD c'est tellement subjectif.