Le Monde et vice versa - James Morrow

James Morrow est un auteur américain de romans aussi caustiques qu'irrévérencieux . Après son drolatique Lazare attend , il revient, encore Au Diable Vauvert, avec Le monde et vice versa , traduit par Sara Doke. Ici et maintenant, sans doute. La planète qu'habite Eamon Keen est la nôtre, avec ses inégalités et son réchauffement climatique. Eamon fut longtemps porte-plume pour des politiques de tous bords. Un exemple de ses œuvres : « il travailla à rendre le jeune sénateur d'Ohio, un républicain intelligent et cultivé nommé Dudley Prong, suffisamment rustre et bibliophobe pour être réélu à une large majorité » . Finalement, dégoûté de n'être qu'un mercenaire sans idéologie comme son père avant lui, Keen lâcha tout. Il tente depuis d'écrire un roman de fantasy épistémologique (de la fantasy qui se la pète, comme on en voit hélas tant) et à son grand dépit n'arrive à convaincre aucun éditeur de publier un texte sans doute aussi chiant que pompeux. Un soir de ...

Qui a peur de la mort, Nnedi Okorafor VF


Le 6 novembre sortira "Qui a peur de la mort", premier roman de Nnedi Okorafor et lauréat du World Fantasy Award 2011. Fin heureuse d'une histoire éditoriale mouvementée.

Le roman avait été chroniqué ici, et Nnedi Okorafor interviewée là.

A quelques jours de la sortie française, j'ai demandé à Nnedi Okorafor de présenter son héroïne au public hexagonal. Elle m'a gentiment envoyé la réponse ci-dessous :

Qui est Onyesonwu ? Que veut-elle ?

Pour pouvoir vraiment dire qui est Onyesonwu, il me semble que je doive d’abord dire où et quand elle est. 

"Qui a peur de la mort ?" se passe dans une Afrique post-apocalyptique, plus précisément au Soudan, dans un avenir où les cultures africaines ont migré, se sont mélangées, renforcées, avant de se décomposer comme cultures, un avenir aussi dans lequel la technologie a atteint à la presque fin de son utilité.
Dans ce coin d’Afrique, durant un incident d’une violence extrême, un enfant est conçu. Sa mère accouchera dans la solitude du désert d’une petite fille en colère qui ne ressemble ni à sa mère, ni à son père. Elle est ewu, c’est à dire qu’elle a l’air d’une esprit du désert, à la peau et aux cheveux drus couleur du sable.

Sa mère la nomme Onyesonwu, un nom qui sonne comme un défi car il signifie « Qui a peur de la mort ? » dans une langue de « l’Ancienne Afrique ». Onyesonwu grandit en paria dans une ville d’exilés, loin de la populeuse Durfa où le pire de la violence et le gros de la richesse cohabitent. Sa volonté, ses actes, sa quête de la vérité et de sa nature profonde, feront d’elle une puissante sorcière habitée d’une vraie haine de l’injustice ainsi que d’un amour puissant de la liberté, parce qu’elle est le produit de l’injustice et se sent, de ce fait, enfermée dans une destinée tragique.

Que veut Onyesonwu ? La vengeance…et l’amour.

Commentaires

Tigger Lilly a dit…
Je me souviens de ta chronique de ce bouquin :p Il fera certainement partie de mes lectures. La couverture est wouhaw.
Gromovar a dit…
Super couverture en effet.
Lhisbei a dit…
Tu es redoutable Gromovar. Le mal incarné pour les killeurs de PAL.
Gromovar a dit…
Je me soigne pourtant.
Lorhkan a dit…
Achat prévu très prochainement. Au pire, aux Utopiales.
Gromovar a dit…
Sera peut-être pas sorti aux Utos.
Escrocgriffe a dit…
Waow, un cadre africain, c’est chouette, ça change des lectures habituelles !
Gromovar a dit…
Dépaysant et régénérant.
Raven a dit…
tentant ! puis cette couv' quoi...