Lovecraft et Sonia Greene - Horreur à Martin's Beach

Tu le sais ou pas, lecteur, mais Lovecraft, le reclus de Providence, fut marié et vécut un peu moins de deux ans avec Sonia Greene , écrivaine, éditrice, modiste et femme indépendante (ce qui à l'époque n'était pas la norme) . En 1922, Greene écrivit une nouvelle d'horreur que Lovecraft révisa pour publication dans Weird Tales en novembre 1923  (comme il le fit pour tant d'autres would-be auteurs) . Ce texte s'intitulait The Invisible Monster . A l'occasion de l'actuelle campagne de traduction de la correspondance entre RE Howard et Lovecraft, David Camus et Mnémos offrent en téléchargement une VF inédite de cette même nouvelle, titrée Horreur à Martin's Beach . On y retrouve en très peu de pages le sens de la description et le sentiment d'effroi cosmique qui caractérisent les oeuvres d'HPL, que ceux-ci aient été ici des ajouts de Lovecraft ou au contraire ce qui l'attira dans le texte de celle qu'il allait épouser. Surtout, confronté à ...

Qui a peur de la mort, Nnedi Okorafor VF


Le 6 novembre sortira "Qui a peur de la mort", premier roman de Nnedi Okorafor et lauréat du World Fantasy Award 2011. Fin heureuse d'une histoire éditoriale mouvementée.

Le roman avait été chroniqué ici, et Nnedi Okorafor interviewée là.

A quelques jours de la sortie française, j'ai demandé à Nnedi Okorafor de présenter son héroïne au public hexagonal. Elle m'a gentiment envoyé la réponse ci-dessous :

Qui est Onyesonwu ? Que veut-elle ?

Pour pouvoir vraiment dire qui est Onyesonwu, il me semble que je doive d’abord dire où et quand elle est. 

"Qui a peur de la mort ?" se passe dans une Afrique post-apocalyptique, plus précisément au Soudan, dans un avenir où les cultures africaines ont migré, se sont mélangées, renforcées, avant de se décomposer comme cultures, un avenir aussi dans lequel la technologie a atteint à la presque fin de son utilité.
Dans ce coin d’Afrique, durant un incident d’une violence extrême, un enfant est conçu. Sa mère accouchera dans la solitude du désert d’une petite fille en colère qui ne ressemble ni à sa mère, ni à son père. Elle est ewu, c’est à dire qu’elle a l’air d’une esprit du désert, à la peau et aux cheveux drus couleur du sable.

Sa mère la nomme Onyesonwu, un nom qui sonne comme un défi car il signifie « Qui a peur de la mort ? » dans une langue de « l’Ancienne Afrique ». Onyesonwu grandit en paria dans une ville d’exilés, loin de la populeuse Durfa où le pire de la violence et le gros de la richesse cohabitent. Sa volonté, ses actes, sa quête de la vérité et de sa nature profonde, feront d’elle une puissante sorcière habitée d’une vraie haine de l’injustice ainsi que d’un amour puissant de la liberté, parce qu’elle est le produit de l’injustice et se sent, de ce fait, enfermée dans une destinée tragique.

Que veut Onyesonwu ? La vengeance…et l’amour.

Commentaires

Tigger Lilly a dit…
Je me souviens de ta chronique de ce bouquin :p Il fera certainement partie de mes lectures. La couverture est wouhaw.
Gromovar a dit…
Super couverture en effet.
Lhisbei a dit…
Tu es redoutable Gromovar. Le mal incarné pour les killeurs de PAL.
Gromovar a dit…
Je me soigne pourtant.
Lorhkan a dit…
Achat prévu très prochainement. Au pire, aux Utopiales.
Gromovar a dit…
Sera peut-être pas sorti aux Utos.
Escrocgriffe a dit…
Waow, un cadre africain, c’est chouette, ça change des lectures habituelles !
Gromovar a dit…
Dépaysant et régénérant.
Raven a dit…
tentant ! puis cette couv' quoi...