L'Oiseau qui boit des larmes - Lee Young-Do

L’Oiseau qui boit des larmes (tome 1, Le Cœur des Nagas) est un roman de Lee Young-Do, premier tome d’une tétralogie de fantasy. Son auteur serait « Le Tolkien coréen » si l’on en croit le sticker apposé sur la couverture. Diable ! Qu’en est-il ? Le monde imaginé par Lee Young-Do est divisé en deux par une Ligne imaginaire. Au sud de celle-ci vivent les Nagas. Ils s’y sont installés non sans violence dans un lointain passé. Au nord on trouve les autres « humains », qu’ils soient Standards, Rekkons, ou Tokkebis. Les Nagas sont petits. Ils ont le corps couvert d’écailles. Ils entendent mal, ce qui fait qu’ils parlent beaucoup moins qu’ils ne nilhent (une forme de communication par la pensée) . Ils voient en revanche très bien, notamment les différences de température. Ils vivent dans une société matriarcale, sous la domination de matrones qui traitent les mâles comme un cheptel reproducteur – à l’exception des Protecteurs qui ont épousé la déesse et la servent dans un...

Even Ken can't fuck Barbie


Dans le Bifrost 71, il y a maintes choses : un bien bel édito d'Olivier Girard, une nouvelle de Thierry Di Rollo, une de Paul J. McAuley, les critiques de tout ce qui est sorti récemment, un long dossier sur Michel Pagel, assorti d’une interview, sans oublier la scientifiction et les news.

Il y a aussi, pour commencer, une fort agréable nouvelle de Michel Pagel intitulée « Cosplay ». Surfant avec habileté sur la mode du cosplay et la mêlant à la, malheureusement, peu résistible ascension de la téléréalité, Pagel crée une dystopie intrigante dans laquelle la popularité réseau liée à la bonne incarnation de son rôle est la clef de la fortune et du rang social. Ce monde, le lecteur l’observe de trop près, comme un voyeur à la recherche sordide de son propre écœurement.

La trame narrative n’est guère développée, format oblige, mais l’ambiance est posée de fort belle manière et la cryptocratie panem et circenses décrite par Pagel fait froid dans le dos tant elle semble être un prolongement possible de notre société du spectacle peuplée d’adulescents et d’apathiques. Une lecture plaisante.

Cette nouvelle participe au Challenge JLNN

Commentaires

Tigger Lilly a dit…
Je m'y colle très très bientôt. Il ne me reste que les nouvelles à lire dans ce Bifrsot.