L'Amulette - Michael McDowell

L’Amulette est le dernier roman de Michael McDowell publié par Monsieur Toussaint Louverture dans une traduction de Laurent Vannini. Encore une fois c’est un beau livre, encore une fois vendu (si on le commande sur le site) avec de jolis goodies réalisés avec amour par l’éditeur. Alabama, 1960, dans la petite ville de Pine Cone, près de Fort Rucca. C’est la guerre du Vietnam et des soldats sont formés pour être envoyés en Asie du Sud-Est (étrangement, McDowell semble suggérer un draft alors qu’il semble que ce système n’ait pas été utilisé aussi tôt, à voir) . Parmi les soldats s'entrainant à Fort Rucca, il y a Dean Howell, un jeune homme assez peu sympathique de Pine Cone, qui a cherché à ne pas être incorporé. Comme le reste des habitants de la ville, Dean a tenté de se faire embaucher à l’usine de fusils de Pine Cone pour devenir non sélectionnable, mais ça n’a pas pu se faire. Seule sa femme Sarah a été recrutée, sur un poste pour femme, différent de ceux auxquels Dean aurait...

Omale, suite et fin


La deuxième moitié du second tome est constitué des nouvelles. Sept textes suivis d’un long et très utile lexique du vocabulaire omalien.

Les nouvelles s’étalent sur une période de temps qui va de l’instant de l’arrivée des vaisseaux sur Omale, à travers les portes de Vangk trafiquées, jusqu’à un moment proche de la signature du pacte de Loplad (qui scelle la paix entre les races concurrentes).

Comme tout recueil balayant l’Histoire d’un monde science-fictif, il est intéressant à lire car la succession d’instantanés permet de mesurer les évolutions et les transformations sociales, religieuses, scientifiques, techniques ou militaires (même si les chronologies décalées des trois romans remplissaient déjà en partie cette fonction). On y voit les oppositions et les rapprochements se faire et se défaire entre races ainsi que les tensions à l’intérieur même de celles-ci, et on est impressionné par le sens du temps long que possèdent les chiles.

La première, « Aparanta », confirme l’arrivée inopinée des races spatiopérégrines sur Omale et décrit le chaos qui a suivi ce moment initial, jusqu’au début rapide d’un éparpillement qui combine exploration et colonisation du monde du monde d’exil Omale.

« Un roseau contre le vent » est imho la meilleure car elle ferme définitivement l’option objectiviste sous l’action volontaire des religieux. On y apprend l’origine de la sainteté de Varesco, origine diaboliquement ironique.

Les cinq autres nouvelles m’ont un peu laissé sur ma faim en terme de récit, même si aucune n’est inutile à la réalisation de la fresque historique et si elles participent toutes à une meilleure connaissance de la race chile.

Les Omaliens (nouvelles), Laurent Génefort

Cette lecture participe au challenge JLNN


Commentaires

Lune a dit…
Intéressant ! J'ai déjà le tome 1 à lire, ça ne va pas être pour tout de suite.

Par contre t'as encore oublié :D
Gromovar a dit…
Oula, je corrigerai.
Space opera a dit…
Genefort est plus à l'aise sur le format roman.
Lorhkan a dit…
THE fresque SF francophone ?
Gromovar a dit…
Sans doute. Malgré ses défauts narratifs.