L'Oiseau qui boit des larmes - Lee Young-Do

L’Oiseau qui boit des larmes (tome 1, Le Cœur des Nagas) est un roman de Lee Young-Do, premier tome d’une tétralogie de fantasy. Son auteur serait « Le Tolkien coréen » si l’on en croit le sticker apposé sur la couverture. Diable ! Qu’en est-il ? Le monde imaginé par Lee Young-Do est divisé en deux par une Ligne imaginaire. Au sud de celle-ci vivent les Nagas. Ils s’y sont installés non sans violence dans un lointain passé. Au nord on trouve les autres « humains », qu’ils soient Standards, Rekkons, ou Tokkebis. Les Nagas sont petits. Ils ont le corps couvert d’écailles. Ils entendent mal, ce qui fait qu’ils parlent beaucoup moins qu’ils ne nilhent (une forme de communication par la pensée) . Ils voient en revanche très bien, notamment les différences de température. Ils vivent dans une société matriarcale, sous la domination de matrones qui traitent les mâles comme un cheptel reproducteur – à l’exception des Protecteurs qui ont épousé la déesse et la servent dans un...

Grand cornu ?


J'évoquai en détails, il y a quelques mois, le premier cycle de la très bonne série policière historique Les Druides. J'y reviens brièvement aujourd'hui après la sortie du tome 7 de la série "Les disparus de Cornouailles", premier épisode d'un nouveau cycle.
Meurtres et mutilations, disparitions mystérieuses, un grand mal frappe la Cornouailles, surgi d'une sombre forêt abandonnée par l'Homme. Les autorités locales, ni compétentes ni vraiment intéressées, accusent une horde de saxons avant d'être obligées d'admettre que l'explication est vraisemblablement moins prosaïque et plus complexe.
"Les disparus de Cornouailles" possédant encore le charme d'une série policière médiévale, quelque part entre Cadfael et Soeur Fidelma, les amateurs de l'un et de l'autre devraient apprécier cet album. La narration récurrente en voix-off, par le disciple se souvenant de sa jeunesse, rappellera aussi Le Nom de la Rose. Plus de grand voyage ici (pour l'instant), on est de retour en terre celte, dans cet étrange mix de romanité mourante, de christianisme conquérant et de fin du druidisme, qui caractérise l'époque de la série. Un mix globalement imprégné de tolérance, mais qui ne le restera plus très longtemps.
L'histoire progresse à un rythme satisfaisant qui permet au lecteur d'avoir quelques (maigres) réponses dès ce tome, en laissant suffisamment de choses dans l'ombre pour lui donner envie d'en savoir plus.
Les dessins sont toujours précis et beaux. Quant aux couleurs, elles sont pour beaucoup dans l'esthétique des planches.
"Les disparus de Cornouailles" n'est que le début d'une enquête et d'un voyage (avec tous les regrets que laisse toujours un début), mais c'est un début alléchant qui donne envie de voir la suite, d'autant que l'album se conclut sur un cliffhanger insoutenable.
Les Druides t7, Les disparus de Cornouailles, Istin, Lamontagne

Commentaires

Efelle a dit…
Il est finalement paru...
Bon et bien il va falloir que je m'y colle surtout si on conserve la qualité initiale ou du moins le côté enquête médiéval bien troussé.
Gromovar a dit…
Oui, ça y est.

Et ce début est intéressant (et pas mal troussé imho)