La grande muraille de Mars - Alastair Reynolds

La grande Muraille de Mars est la version française du méga recueil d’Alastair Reynolds intitulé en VO  Beyond the Aquila Rift . Dans des traductions de Pierre-Paul Durastanti, Laurent Queyssi et Florence Dolisi, ce sont pas moins de 16 textes (2 de moins que dans la VO) qui s’étalent sur 640 pages. Au fil de ces milliers de signes c’est l’avenir imaginé par Alastair Reynolds qui se dévoile aux yeux ébahis du lecteur amoureux de SF. Car c’est bien de SF qu’il s’agit ici. Toujours. Même quand ça peut ressembler à autre chose. Certains de ces textes appartiennent au Cycle des Inhibiteurs , ce cycle bien connu de notre club qui raconte l’histoire future d’une humanité spatiopérégrine et divergente dont les différentes branches, souvent en conflit armé, se distinguent par leur degré de fusion avec les machines. C’est le cas notamment des deux premiers, La grande muraille de Mars et Zéphyr qui racontent, de transhumanisme en tentative de génocide, les débuts de la divergence et les ...

Galaxies 18 : le Réchauffement Climatique


Sortie récente du numéro 18 de la revue Galaxies (par ailleurs lauréate du prix du meilleur magazine SF européen à l’Eurocon 2012), consacré aux lauréats du concours « 2050 – Les premiers bouleversements liés aux changements climatiques ont eu lieu… » sur les désastres climatiques qui s’annoncent. Ne serait-ce que par intérêt pour ce capital sujet, on pourra acheter la revue en la commandant ici par exemple.

On y trouvera, outre les rubriques habituelles, neuf nouvelles sur le thème, parmi lesquelles :

Le premier prix « J’atteindrai le Pôle Nord », de Gulzar Joby, la plus créative mais pas la plus émouvante.

Le prix spécial « Monarque des Glaces », de Michèle Laframboise, sans doute le plus beau texte, crépusculaire, triste, et tragique.

On lira aussi avec plaisir :

« Dernier convoi » de Claude Ecken, de loin le plus pertinent et pensé, l'un des meilleurs textes que j'ai lu sur le sujet depuis une éternité. Ecken pose la nature de l’humanité comme espèce prédatrice et opportuniste. Il montre l’infini des micro décisions que chacun prend, dégradant le tout dans une application suicidaire de la théorie du passager clandestin. Il affirme l’inanité de la notion de développement durable, combinant préservation de l’environnement et maintien des modes de vie. Il replace le pillage des ressources mondiales, et du Sud en particulier, dans ses vrais effets trop souvent oubliés par tous ceux qui s’achètent une bonne conscience à bon marché en désignant les « responsables », un pillage éhonté qui sert autant à gonfler les dividendes des ploutocrates qu’à assurer un café pas cher au zinc aux prolos et une vie confortable à la classe moyenne. Et aucun de ces groupes d’hommes ne veut renoncer à ce qu'il considère comme sa sinécure.
Pour Ecken, pas d’espoir, sauf par une action héroïque, solitaire, et autoritaire.

« La Révolte des Enfants du Soleil », de Julie Conseil, est une déception après des prémisses très prometteurs. Il y avait quelque chose de vraiment intéressant à faire avec cette histoire d’évolution génétique, malheureusement gâchée par un manichéisme outrancier.

Commentaires

Lune a dit…
Intéressant ce numéro !
Gromovar a dit…
Absolument :)
Tigger Lilly a dit…
Ça fait envie, mais pas le temps. J'espère avoir l'occasion de croiser la nouvelle de Claude Ecken ailleurs à l'occasion.
Gromovar a dit…
SI tu peux, saute dessus.
La Mettrie a dit…
La thématique générale donne envie.
Gromovar a dit…
Je ne suis pas toujours d'accord avec le traitement mais c'est intéressant.