Les Diables - Joe Abercrombie

Les Diables est le dernier roman de Joe Abercrombie, le pape du grimdark. C'est un roman fantasy/action très dynamique, sanglant, violent et parfois drôle. Il est aussi plus profond que son début ne le laissait présager, et c'est le traitement des personnages qui fait sa qualité. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 120, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’Europe est au bord du gouffre. La peste et la famine la ravagent, des monstres rôdent dans l’ombre et des princes avides ne songent qu’à leurs dévorantes ambitions. Une seule certitude demeure : les elfes reviendront, et ils mangeront tout le monde. Mais parfois, les chemins les plus sombres mènent à la lumière. Des routes sur lesquelles les Justes n’ont pas l’audace de s’engager. Enfouie dans les entrailles du splendide Palais Céleste, le fief de la foi...

Galaxies 18 : le Réchauffement Climatique


Sortie récente du numéro 18 de la revue Galaxies (par ailleurs lauréate du prix du meilleur magazine SF européen à l’Eurocon 2012), consacré aux lauréats du concours « 2050 – Les premiers bouleversements liés aux changements climatiques ont eu lieu… » sur les désastres climatiques qui s’annoncent. Ne serait-ce que par intérêt pour ce capital sujet, on pourra acheter la revue en la commandant ici par exemple.

On y trouvera, outre les rubriques habituelles, neuf nouvelles sur le thème, parmi lesquelles :

Le premier prix « J’atteindrai le Pôle Nord », de Gulzar Joby, la plus créative mais pas la plus émouvante.

Le prix spécial « Monarque des Glaces », de Michèle Laframboise, sans doute le plus beau texte, crépusculaire, triste, et tragique.

On lira aussi avec plaisir :

« Dernier convoi » de Claude Ecken, de loin le plus pertinent et pensé, l'un des meilleurs textes que j'ai lu sur le sujet depuis une éternité. Ecken pose la nature de l’humanité comme espèce prédatrice et opportuniste. Il montre l’infini des micro décisions que chacun prend, dégradant le tout dans une application suicidaire de la théorie du passager clandestin. Il affirme l’inanité de la notion de développement durable, combinant préservation de l’environnement et maintien des modes de vie. Il replace le pillage des ressources mondiales, et du Sud en particulier, dans ses vrais effets trop souvent oubliés par tous ceux qui s’achètent une bonne conscience à bon marché en désignant les « responsables », un pillage éhonté qui sert autant à gonfler les dividendes des ploutocrates qu’à assurer un café pas cher au zinc aux prolos et une vie confortable à la classe moyenne. Et aucun de ces groupes d’hommes ne veut renoncer à ce qu'il considère comme sa sinécure.
Pour Ecken, pas d’espoir, sauf par une action héroïque, solitaire, et autoritaire.

« La Révolte des Enfants du Soleil », de Julie Conseil, est une déception après des prémisses très prometteurs. Il y avait quelque chose de vraiment intéressant à faire avec cette histoire d’évolution génétique, malheureusement gâchée par un manichéisme outrancier.

Commentaires

Lune a dit…
Intéressant ce numéro !
Gromovar a dit…
Absolument :)
Tigger Lilly a dit…
Ça fait envie, mais pas le temps. J'espère avoir l'occasion de croiser la nouvelle de Claude Ecken ailleurs à l'occasion.
Gromovar a dit…
SI tu peux, saute dessus.
La Mettrie a dit…
La thématique générale donne envie.
Gromovar a dit…
Je ne suis pas toujours d'accord avec le traitement mais c'est intéressant.