Christopher Bouix : Mes Utopiales de B à V

Comme chaque année, vers Samain, se sont tenues les Utopiales à Nantes. 153000 visiteurs cette année, et moi et moi et moi. Ne faisons pas durer le suspense, c'était vraiment bien !!! Genre grave bien !!!! Aux Utopiales il y a surtout des auteurs qu'on va retrouver jour après jour ci-dessous (ou dessus, ça dépend dans quel sens vous lisez) , sur plusieurs posts successifs (survivance d'un temps où on économisait la bande passante – « dis ton âge sans dire ton âge ») . Tous les présents aux Utos n'y sont pas, c'est au fil des rencontres que les photos sont faites, la vie n'est pas juste. AND NOW, LADIES AND GENTLEMEN, FOR YOUR PLEASURE AND EDIFICATION, THE ONE AND ONLY CHRISTOPHER BOUIX en compagnie de son éditrice MARION MAZAURIC

Mourir d'ennui

Long, chiant, pompeux, "La comtesse sanglante", publié en 62 par la surréaliste Valentine Penrose, est un pensum épuisant.
C'est néanmoins une leçon sur la manière d'écrire 220 pages d'une fausse biographie à partir des quelques minutes du procès en y ajoutant encyclopédisme logorrhéique, fumisteries astrologiques, délires cabalistiques, préjugés petits bourgeois, fascination puérile pour le mot même d'érotisme, sans oublier fragments d'une autre biographie censée faire résonance (celle de Gilles de Rais), le tout dans un fatras qui donne une impression d'écriture automatique (c'était peut-être le bût). Seule décharge à la chose, c'est plutôt bien écrit.
J'imagine qu'en 1962, où l'histoire d'Erzsébeth Bathory était moins connue et où la répression sexuelle était encore vivace, ça ait pu faire glousser dans les chaumières. Aujourd'hui ça tombe juste à plat.
La comtesse sanglante, Valentine Penrose

Commentaires

La Mettrie a dit…
Ah, la logorrhée des surréalistes et leurs délires mystiques !
Gromovar a dit…
Plaisant sous opium peut-être :)
Guillaume44 a dit…
Du sang pour la comtesse du sang !