L'Ogre Acte 1 - Dufaux - Landa

D’abord, il y a un roi, peu cohérent, fils d’un roi fou qui se cachait dans les meubles, entre autres folies. Il y a ce roi, faible, trahi par sa propre mère et entouré de courtisans dont tous ne servent pas ses intérêts. Il y a deux familles puissantes qui s’affrontent pour des lambeaux d’un royaume en capilotade, sans oublier un roi d’Angleterre qui s’en veut le souverain ni un petit-fils qui pourrait être le monarque légitime de deux royaumes. Il y a aussi un capitaine, mandaté par le roi puis berné par icelui, qui traque un ogre, un tueur en série qui profite du brouillard de la guerre pour commettre ses méfaits à l’abri des regards. Des compagnies de mercenaires rapaces et écorcheurs rôdent dans les campagnes. Un « Prince noir » les traque. On se tue, on s’étripe, on s’entrégorge. C’est la Guerre de Cent Ans, après Azincourt et avant Chinon. Dans un royaume qu’une jeune fille, inspirée par ses rêves, veut donner à Charles VII au prix de maints sacrifices, chevauchées et batailles....

La bête autophage


Staline est mort. Reste à lui trouver un successeur et à lui faire des funérailles digne de sa quasi-divinité.
Après les manœuvres et les traitrises du premier tome, les hommes à la tête du pouvoir soviétique doivent réussir la transition, passer à l'après-Staline. Un après-Staline dont Béria, chef impitoyable du NKVD, devenu MVD en 46, se verrait bien être le maitre d'oeuvre. Encore plus au centre de ce volume que du premier, manipulant les uns et les autres, il réussit à neutraliser le conseil des ministres et à contrôler, de fait, l'URSS durant quelques mois, avant d'être démis puis fusillé lors d'une prise de pouvoir orchestrée par Nikita Khrouchtchev. Lors de ces quelques mois, et alors que l'élimination de Béria se prépare en coulisse, des listes de proscription sont aussi établies pour remplacer non seulement les cadres du MVD, ceux fidèles à Béria le suivant devant le peloton d'exécution, mais aussi les responsables communistes proches de celui-ci hors de Russie, en Georgie ou en Allemagne de l'Est, entre autres. Le stalinisme finit, place à la déstalinisation. C'est aussi le moment où la fille unique de Staline, Svetlana Allilouïeva rompt avec le souvenir de son père, des années après avoir rompu avec l'homme (elle finira d'ailleurs par fuir aux USA), et où son fils survivant Vassili Djougachvili, général d'aviation alcoolique et incompétent, est écarté de la vie publique.
Notons que la belle unanimité des conjurés autour de Khrouchtchev éclatera assez rapidement, mais c'est une autre histoire.
Toujours aussi cynique, dur, et proche de la folie, ce tome conclusif de la série "La mort de Staline" décrit un panier de crabes diaboliquement dangereux et néfastes. Le dessin, et surtout les couleurs, suivent et soutiennent un récit de qualité.
La mort de Staline, t2, les funérailles, Nury, Robin

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Je l'ai lue ce week-end, bien apprécié.
Gromovar a dit…
Là je lis le t5 du Trone d'argile et c'set une superbe BD historique.
Efelle a dit…
Je suis tenté.
Gromovar a dit…
Laisse-toi faire, je le veux !