Le Geôlier - Florian Quittard

Lieu indéterminé, date indéterminée. Un de ces espaces-temps incertains qui m’évoquent immanquablement Kafka. Qu’on peut attribuer aussi à Olga Tokarczuk ou à Karin Tidbeck , pour ne citer qu’elles. Saul Geôlier est gardien de prison. Oui, Saul Geôlier est geôlier, ce qui n’est pas absurde tant il ne fait qu’un avec un emploi et une fonction qui semblent être ses seules occupations. Il vit seul dans une petite cabane non loin de la prison où il officie. Il fait chaque soir le chemin qui relie sa cabane à la prison. Il prend son tour de garde nocturne auprès de prisonniers avec lesquels il a peu de contacts et de collègues qu’il fréquente à peine, sous les ordres d’un directeur qu’il n’a jamais rencontré. Au matin, sa garde accomplie, il rentre à la cabane. Il y collectionne les yeux des prisonniers (il faut lire pour comprendre) . Tous les jours, tous les soirs, tous les matins. Sans changement, sans promotion, sans perspective. Mais ce soir, le premier du livre, est spécial. Ce soir,...

Brève revue de BD


Tome 5 de Prométhée, intitulé "Le sarcophage", en vente. L'histoire continue, tortueuse, complexe et foisonnante, dans une ambiance X-Files toujours aussi réussie. Le dessin fait intervenir plusieurs dessinateurs annexes pour assister Raffaele ; l'ensemble perd en cohérence et devient moins réussi. Qu'importe, c'est l'histoire qui importe ici, avec des couches sous des couches, et des explications qui annulent et remplacent des explications précédentes.
Prométhée 5, Le sarcophage, Bec, Raffaele, and guests


Préquelle de la très convenable série Zombies, scénarisée par Olivier Péru, avec ce tome 0, "La mort et le mourant", ironique et stressant, qui décrit l'invasion zombie, et est peut-être le meilleur de la série. On y voit un anti-héros (personnage principal des tomes suivants) égoïste, arrogant, et suffisant, survivre en étant juste assez lache pour y parvenir, et des soldats russes mourir jusqu'au dernier pour assurer à quelques civils les minutes dont ils ont besoin pour embarquer dans un avion vers un asile temporaire. On y voit comment la générosité ou l'humanité conduisent presque toujours à une mort prématurée quand le chaos commence, et comment la raison d'Etat doit être impitoyable comme l'expliquait déjà le colonel Kurtz à propos des petits bras vaccinés des enfants.
Avec une allusion amusante à Walking Dead.
Zombies 0, La mort et le mourant, Peru, Leoni

Commentaires

Tigger Lilly a dit…
Le "Zombies" est très alléchant :D C'est de la même série que La divine comédie" (ou quelque chose comme ça, je ne suis plus trop sûre) ?
Gromovar a dit…
Oui, et c'est très bon.