Les Diables - Joe Abercrombie

Les Diables est le dernier roman de Joe Abercrombie, le pape du grimdark. C'est un roman fantasy/action très dynamique, sanglant, violent et parfois drôle. Il est aussi plus profond que son début ne le laissait présager, et c'est le traitement des personnages qui fait sa qualité. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 120, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’Europe est au bord du gouffre. La peste et la famine la ravagent, des monstres rôdent dans l’ombre et des princes avides ne songent qu’à leurs dévorantes ambitions. Une seule certitude demeure : les elfes reviendront, et ils mangeront tout le monde. Mais parfois, les chemins les plus sombres mènent à la lumière. Des routes sur lesquelles les Justes n’ont pas l’audace de s’engager. Enfouie dans les entrailles du splendide Palais Céleste, le fief de la foi...

Angle Mort 4

Sortie récente du toujours très bon Angle Mort n°4, achetable ici pour 2,99 €. A ce niveau, ce n'est plus un prix, c'est une p.a.f.

On y trouve d'abord un édito "Comme chacun le sait, les lecteurs de science-fiction sont tous, au pire, des nerds asociaux, des cosplayers aux déguisements puérils, des geeks passionnés, des ados boutonneux à la pomme d’Adam surdimensionnée, au mieux, des scientifiques rêveurs, des intellectuels excentriques qui ont raté la gloire, voire des ufologues à temps partiel. Ils sont aussi mâles, en grande majorité. Et gros, évidemment, nous avons failli l’oublier.", toujours excellent, qui affirme que la SF devrait faire partie de la panoplie de tout honnête homme en formation, et s'interroge sur la nécessaire réforme de l'illustration de couverture en littérature de l'imaginaire. Je ne peux qu'être d'accord. Exemple :




Quand on voit ça, on se dit que c'est le meilleur moyen pour rester célibataire (et puceau) à vie.

Puis 4 nouvelles :

Dieu, vu de l'intérieur, de Jean-Claude Dunyach m'a rappelé l'aphorisme de Coluche "Dieu, c'est comme le sucre dans le lait chaud, il est partout et on ne le voit pas, et plus on le cherche, moins on le trouve". Je ne suis sûrement pas assez astrophysicien pour avoir apprécié à sa juste mesure.

Sale n..., de Ted Kosmatka est un émouvant récit dans lequel s'entremêlent lutte pour les droits civiques, racisme, et passage de témoin. Aussi proche du Malcolm X de Spike Lee que des X-Men de Stan Lee (non, ils ne sont pas frères), sauf qu'ici c'est des N-Men dont il est question, pas l'étape d'après mais celle d'avant.

Dahut, d'Hélène Marchetto est une jolie petite histoire racontant les derniers jours de la princesse Dahut d'Ys. Surranée, donc joliette.

La voix de son maitre, de Hannu Rajaniemi, le prodige finlandais dont le Net dit tant de bien. Il traite de la question des DRM sur le vivant dans un délire cyberpunk dont les héros sont un chien et un chat augmentés. L'homme est visiblement à la hauteur de sa réputation, il faudra que je lise très vite The Quantum Thief, son premier roman.

Commentaires

Elessar a dit…
Tiens, c'est marrant, les deux couv que tu mets sont dans ma bibliothèque et pourtant je ne suis plus seul (ni puceau :p) depuis un moment.
Comme quoi hein, tout peut arriver ^^