La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Tintin chez les Soviets



"Jour J" est une collection de BD uchroniques publiée par Delcourt. Les tomes 3 et 4, "Septembre rouge" et "Octobre noir", racontent comment un policier français, aidé d'un anarchiste prétendument mort (Bonnot), provoque la révolution russe pour distraire l'Allemagne et la forcer à quitter la France, envahie après la conquête réussie de Paris et la capitulation du gouvernement.
Nous sommes ici dans de la BD d'aventure, trépidante et rebondissante. L'histoire est distrayante, même si le scénario fait la part un peu trop belle aux rebondissements, à la chance, et au name dropping (on passe en revue tous les protagonistes de la révolution russe, sans compter Clémenceau, Kerenski, Bonnot). Quelques points historiques sont justement traités, l'opposition politique entre bolchéviques et anarchistes, mortelle en Russie comme pendant la guerre d'Espagne, le cynisme des bolchéviques, la brutalité de Staline. Mais un point de départ différent, l'effondrement français en 1914, amène à une conclusion différente du trip de Lénine en Russie, sans le tsar mais aussi sans les bolchéviques.
Le point négatif de ce diptyque, c'est le graphisme. Trait fin et pas toujours assuré, couleurs trop intense et à la limite de l'aplat, petits visages moustachus, tout a concouru à me rappeler Tintin. Pour des albums dessinés cette année, c'est un peu affligeant, mille sabords !
Jour J, t3 Septembre rouge et t4 Octobre noir, Duval, Pécau, Calvez

L'avis d'Anudar

Lu dans le cadre du challenge Winter Time Travel de Lhisbei.

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Autant j'ai adoré les deux tomes précédents, autant les t3 et 4 m'ont laissé plus tiède.
BiblioMan(u) a dit…
Ah ben je viens juste de chroniquer le premier de la série, et ça ne m'a pas emballé du tout.
Gromovar a dit…
Le 1, je ne l'ai pas acheté au vu des nombreuses critiques mitigées, pour le 3 et 4 je n'ai pas attendu et j'aurais pu me dispenser. Ceci dit, mis à part le graphisme, ce n'est complètement catastrophique, puis j'aime tellement l'uchronie et le guerre de 14 que j'ai du mal à être totalement objectif.
Unknown a dit…
Mais je ne comprend pas en quoi la révolution russe peut profiter aux français. Au contraire, ils y perdent des capitaux et l'Allemagne se détourne des combats à l'Est, non ?

A moins que les anarchistes réussissent là où les spartakistes ont échoués et déstabilisent le Reich ... c'est ça ?
Gromovar a dit…
Il est interdit de lire le commentaire ci-dessus, c'est un spoiler ;-)

De plus, le tsar voulait négocier une paix séparée.