Les Diables - Joe Abercrombie

Les Diables est le dernier roman de Joe Abercrombie, le pape du grimdark. C'est un roman fantasy/action très dynamique, sanglant, violent et parfois drôle. Il est aussi plus profond que son début ne le laissait présager, et c'est le traitement des personnages qui fait sa qualité. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 120, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’Europe est au bord du gouffre. La peste et la famine la ravagent, des monstres rôdent dans l’ombre et des princes avides ne songent qu’à leurs dévorantes ambitions. Une seule certitude demeure : les elfes reviendront, et ils mangeront tout le monde. Mais parfois, les chemins les plus sombres mènent à la lumière. Des routes sur lesquelles les Justes n’ont pas l’audace de s’engager. Enfouie dans les entrailles du splendide Palais Céleste, le fief de la foi...

Tintin chez les Soviets



"Jour J" est une collection de BD uchroniques publiée par Delcourt. Les tomes 3 et 4, "Septembre rouge" et "Octobre noir", racontent comment un policier français, aidé d'un anarchiste prétendument mort (Bonnot), provoque la révolution russe pour distraire l'Allemagne et la forcer à quitter la France, envahie après la conquête réussie de Paris et la capitulation du gouvernement.
Nous sommes ici dans de la BD d'aventure, trépidante et rebondissante. L'histoire est distrayante, même si le scénario fait la part un peu trop belle aux rebondissements, à la chance, et au name dropping (on passe en revue tous les protagonistes de la révolution russe, sans compter Clémenceau, Kerenski, Bonnot). Quelques points historiques sont justement traités, l'opposition politique entre bolchéviques et anarchistes, mortelle en Russie comme pendant la guerre d'Espagne, le cynisme des bolchéviques, la brutalité de Staline. Mais un point de départ différent, l'effondrement français en 1914, amène à une conclusion différente du trip de Lénine en Russie, sans le tsar mais aussi sans les bolchéviques.
Le point négatif de ce diptyque, c'est le graphisme. Trait fin et pas toujours assuré, couleurs trop intense et à la limite de l'aplat, petits visages moustachus, tout a concouru à me rappeler Tintin. Pour des albums dessinés cette année, c'est un peu affligeant, mille sabords !
Jour J, t3 Septembre rouge et t4 Octobre noir, Duval, Pécau, Calvez

L'avis d'Anudar

Lu dans le cadre du challenge Winter Time Travel de Lhisbei.

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Autant j'ai adoré les deux tomes précédents, autant les t3 et 4 m'ont laissé plus tiède.
BiblioMan(u) a dit…
Ah ben je viens juste de chroniquer le premier de la série, et ça ne m'a pas emballé du tout.
Gromovar a dit…
Le 1, je ne l'ai pas acheté au vu des nombreuses critiques mitigées, pour le 3 et 4 je n'ai pas attendu et j'aurais pu me dispenser. Ceci dit, mis à part le graphisme, ce n'est complètement catastrophique, puis j'aime tellement l'uchronie et le guerre de 14 que j'ai du mal à être totalement objectif.
Unknown a dit…
Mais je ne comprend pas en quoi la révolution russe peut profiter aux français. Au contraire, ils y perdent des capitaux et l'Allemagne se détourne des combats à l'Est, non ?

A moins que les anarchistes réussissent là où les spartakistes ont échoués et déstabilisent le Reich ... c'est ça ?
Gromovar a dit…
Il est interdit de lire le commentaire ci-dessus, c'est un spoiler ;-)

De plus, le tsar voulait négocier une paix séparée.