Juste quelques lignes pour Les Fils enchevêtrés des marionnettes , le dernier UHL d'Adam-Troy Castro, qu'il vaut mieux lire après La Marche funèbre des marionnettes qu'avant. Le décor est toujours la planète Vlhan et son incompréhensible rituel mortifère annuel de masse, le Ballet. L'action prend place quelques années après les événements de La Marche funèbre des marionnettes qui relatait la première intervention dans la danse vhlani d'une humaine augmentée, Isadora. Le personnage principal est ici un shooter de neuropics (si tu es sur ce blog, tu dois voir de quoi il peut s'agir) , Paul Royko, venu couvrir pour son nombreux public galactique le dernier Ballet en date, et singulièrement la participation à celui-ci d'encore une humaine augmentée, Shakalan, venue elle aussi de l'autre bout de l'univers pour danser et mourir avec les Vlhans. Les Fils enchevêtrés des marionnettes est encore, comme toujours chez Adam Troy-Castro, un beau texte avec de
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Commentaires
Je connais assez peu Heinlein, je sais qu'il a mauvaise presse (au moment de la sortie de Starship Troopers, j'avais entendu dire pas mal de choses de son oeuvre, et pas en bien). De la même façon lorsque j'ai découvert Poul Anderson j'ai appris qu'il avait été "boycotté" en France à cause de sa position favorable à la guerre du Viêt-Nam. Chose qui ne m'a pas empêché de suivre la série des Flandry.
Le tout est d'être capable de faire la part des choses. Ce qui n'empêche pas de faire des critiques constructives de la pensée de l'auteur quand elle apparaît en filigrane de son oeuvre. En tout cas, et en ce qui me concerne, je ne m'en priverai jamais.
Je t'ai fait une réponse plus longue sur mon blog, qui reprend mon argumentaire dans un premier temps, précise également comme tu le dis (et t'en remercie) que le billet se limite au texte chroniqué et qu'il n'y a pas de justification du système ou du politiquement correct vendu dedans (en bonus avec la Lune) et conclue sur mes modestes promesses de faire plus gaffe la prochaine fois.
Mais bon, ça fait deux ans que je me bagarre à droite à gauche concernant Starship Troopers, ça doit finir par trop déteindre. Je crois que tu as bien senti le problème lorsque tu parles d'aller incendier les cafards concernant leur dossier Lovecraft.
Pour Dickens, je rectifie, il a certes créé Fagin mais il s'est rattrapé dans L'Ami commun où il crée un personnage de juif très sympathique pour se faire pardonner. Tu peux donc participer à mon challenge Dickens qui dure jusqu'en février ;-)
Et sinon, tu as oublié Jules Verne, il faut interdire Jules Verne pour racisme^^
Assez débile, alors que la récupération de la SF à des fins idéologiques par des partis d'extrême droite, c'est bien plus sérieux et ça mériterait plus d'être dénoncé.
Pfff ça y est je pige. Gromovar n'est qu'un fourbe qui veut m'amener à parler politique :D
@ Guillaume44 : Nous en avons parlé l'autre jour en live déjà. Je comprends que tu veuilles réfuter les clichés concernant un auteur que tu apprécies. Ma politique depuis longtemps est que, lorsque quelqu'un me sort un cliché sur un artiste, il m'en dit plus sur lui que sur l'artiste dont il parle et que de ce fait je n'ai pas envie de passer du temps à corriger le cliché. Nul n'a le temps de parler avec tout le monde, alors c'est une méthode parmi d'autres pour choisir à qui l'on parle (et donc à qui l'on ne parle pas). Sur Starship Troopers par exemple, il y a longtemps que je n'essaie plus d'expliquer à quiconque qu'il faut le prendre au second degré.
@ Isil : Sans dec' tu as un challenge Dickens ? Tu es un véritable moulin à challenges ;-)
@ Munin : Je viens de lire sur le review de LA porte de l'été que c'est un peu post-ap. Un de plus pour le challenge post-ap donc, et si je fais vite ça me fera un livre pour le challenge Heinlein (et je crains qu'il ne reste orphelin).
@ Pitiviers : Pas mieux.
Mais c'est pô ma faute, on m'influence, je n'ai aucune volonté :-)
Pour en revenir au sujet, je comprends le point de vue de Guillaume. Il ne faut pas non plus laisser tout l'espace à ceux qui traitent Heinlein de réac. C'est son enthousiame ou celui de Génération SF qui m'ont poussé à faire l'effort de lire Heinlein après tout.
Ça me fait penser, dans un tout autre genre, au débat sanglant qu'il y a régulièrement sur Jane Austen que beaucoup voient à tort comme romantique. C'est bien aussi de temps en temps d'essayer d'éduquer les gens :-) Après, s'ils ne veulent pas comprendre, là, on ne peut plus rien pour eux.
Je me pose tout de même une question et vous pourrez peut-être y répondre. La polémique ayant trait à Heinlein n'est pas nouvelle, et on le voit, elle est toujours d'actualité, à tel point même qu'on a entendu tout et son contraire (et vraiment le contraire notamment en ce qui concerne "En terre étrangère"). Heinlein s'est-il jamais prononcé sur cette polémique ? N'a-t-il jamais éclairci les choses ?
Après, fiates comme si je mettais un copier/coller de la dernière partie du commentaire d'Anudar. je pense tout comme lui.
@ Guillaume44 : Yep
@BiblioManu : C'est pas vraiment de l'élitisme. C'est de la lassitude.
Mais ceci étant, si quelqu'un me dit "Je ne lis pas Heinlein parce qu'il est libéral", ce qui me gêne n'est pas qu'il ait compris de travers, c'est qu'il choisisse ses lectures sur des critères non littéraires. Dans ce cas, je n'ai en effet pas envie de discuter. En sociologie on appelle ça en effet de halo et c'est malheureusement très courant dans les discussions sur la politique : "untel est libéral (ou quoi que ce soit d'autre) DONC c'est un auteur de merde, c'est un pauvre type, c'est un con, son opinion est forcément de piètre qualité etc...". Ca produit des résultats que je trouve détestables, et c'est en général le moment où je passe en mode Veille dans la conversation.
Je me conforme aux avis précédents, il faut faire la part des choses, savoir si on lit sur la base d'une qualité littéraire, artistique, ou bien en prenant comme critère premier les opinions (politiques notamment) de l'auteur. On peut cependant s'interroger sur la démarche de lecture lorsque ces deux aspects sont liés, dans le cas de la littérature engagée notamment (consciemment ou non), mais à l'exclusion de ce mélange, le débat n'a pas lieu d'être pour moi.
Mais il est vrais pour ma part, que en bon fan de Lovecraft, il y'a eu un moment où j'ai lâché son oeuvre car certains textes étaient trop raciste de par le descriptif des figurants. Cela me irritait, mais ce n'est que sensibilité personnelle. Et si je n'ai pas encore lu l'article du Cafard, il est clair que le racisme était de bon ton, chez lui... comme chez nous. D'ailleurs c'est bien connu, le racisme n'existe plus chez nous... Non?
Cependant, ce genre de polémique, de débat existe aussi au sein de la musique indépendant active (punk, hardcore, etc). Je m'y étais pas mal engagé, trop... jugeant trop vite, et passant à coté de beaucoup de choses. C'est que je ne veux plus faire en littérature, même si il y'a surement des auteurs que je ne lirai pas car trop ouvertement racistes et que cela me gêne que c'est un de nos contemporains.
Cela dit, je vais quand même me lire Heinlein... et trouver le temps de lire l'article de Guillaume à l'origine de ce commentaire.
Au passage, Starship Troopers m'irritait à la lecture. Et après coup, je trouve qu'il fait beaucoup réfléchir, ce qui est très bien. Et puis comme me disait un amis, il faut savoir lire les avis contradictoires aux siens pour s'ouvrir l'esprit ou sinon pouvoir les contredire.
Oups désolé pour ce commentaire bien trop long.
Voir l'excellent article de Wikipedia sur le sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Starship_Troopers_(film)
@ GIZeus : Tintin au congo, régulièrement sous le coup de procès...
@ Gromovar : le film Starship Troopers est aussi une satire mais version guerre en Irak / Afghanistan, tout comme le livre était une satire prémonitoire de la guerre du Vietnam. En cela l'adaptation est très bien vue :) Et aussi parce que pour le wargamer que je suis, c'est un régal.
Bon, sinon 20 commentaires ici, bcp moins sur mon billet amoureusement rédigé. Gromovar est un affreux :D :D
Tu n'as qu'à écrire un billet sur "Du sense of wonder à la SF métaphysique", tu auras des centaines de commentaires ;-)
Ha, c'était pas un militariste fasco ? Bon d'accord je sors :p
Tout ça pour dire que je suis on ne peut plus d'accord avec toi.
D'ailleurs tu pourrais lancer un challenge oui-oui, mais dont le but serait de lire uniquement des ouvrages politiquement incorrect :D
Pour Hergé, il faut remettre les choses dans leur contexte. Hergé n'était pas raciste comme Lovecraft. C'était un homme de son époque avec les préjugés de l'époque, tout comme Will Eisner ou Tex Avery.
Hergé a regretté plus tard la façon dont il montrait les africains. Cependant, j'ai l'impression qu'il n'y a que nous (européens) à s'offusquer de Tintin au Congo. De ce que j'ai pu en voir, les africains auraient plutôt tendance à trouver ca drole. De même que les noirs américains ne critiquent pas le personnage d'Ebony White (le sidekick de The Spirit) alors que certains blancs ont accusé Will Eisner d'être raciste
Bien souvent, lire quelqu'un qui n'est pas de son bord politique permet aussi de s'impregner de ses idées, de ses préoccupations, le comprendre sans comprendre l'homme ni avoir à le rencontrer !