Mon cœur est une tronçonneuse - Stephen Graham Jones

Jade Daniels est en dernière année de lycée dans la petite ville de Proofrock, Idaho. Demi-indienne par son père (tendance Blackfeet) , mal dans sa peau, JD, qui vit avec ce paternel indien alcoolo qu’elle déteste, est une espèce de punkette locale que tout le monde connaît, et pas en bien. Seul plaisir d’une vie très solitaire, JD adore les films de slashers , qu’elle regarde passionnément et dont elle a une connaissance encyclopédique. Et voilà qu’elle pense repérer des signes identifiant les débuts d’activité d’un de ces tueurs solitaires dans sa ville même. Entre cinéma et réalité, JD va tenter de négocier au mieux cette menace existentielle. Mon cœur est une tronçonneuse est un roman de Stephen Graham Jones. C’est un hommage à un genre cinématographique qu’il adore et auquel il a déjà donné un excellent roman : Un bon indien est un indien mort . Qu’en est-il ici ? Cette chronique de Mon cœur est une tronçonneuse est garantie sans spoiler ni sur le qui, ni sur le pourquoi, ni sur

Pardon, Oscar Wilde


Le syndrome Masterton me frappe encore. Il y a des années, j'avais lu plusieurs de ses livres, que je refermais toujours avec une intense déception après des mises en bouche particulièrement appétissantes. "Le portrait du mal" n'a malheureusement pas fait exception à la règle.
Après un début tonitruant, inquiétant et mystérieux à souhait, Masterton retombe dans ce que je considère comme son rédhibitoire travers : une seconde moitié de part en part peu crédible. Entre des protagonistes (shérif, médecin, galeriste) qui acceptent sans coup férir une hypothèse paranormale évidente pour le lecteur mais à mon sens pas pour les personnages, en tout cas pas si tôt ni si vite, un universitaire disponible à quelques minutes de voiture qui sait tout sur l'opération occulte à l'origine des atrocités, un paraplégique médium (car comme chacun sait, tous ceux qui ont vu la mort de près deviennent un peu médium) qui aura le privilège d'être le sujet d'une séance de spiritisme avant même son trépas, une médium (une vraie celle-là) qui fait son préchi-précha mystique avec guère plus d'émotions qu'un hacker cherchant des informations sur un disque dur et qu'on peut appeler dès qu'on a besoin d'informations de source non conventionnelle, une solution occulte simple et disponible permettant évidemment de tout arranger, et une course poursuite dans des tableaux qui m'a rappelé Mary Poppins sautant dans les dessins de craie, tout fait si arrangé que, même si je n'étais pas un inconditionnel absolu du "Portrait de Dorian Gray", ce "Portrait du mal" m'aurait navré. Alors, à fortiori...
Le portrait du mal, Graham Masterton

L'avis positif d'Arutha

Commentaires

Lhisbei a dit…
j'ai adoré Le portrait de Dorian Gray (que j'ai relu au moins deux fois) mais je n'ai pas fait de réaction allergique à Masterton :) je garde même un bon souvenir de ses bouquins (les "pocket terreur" j'adorais ça). Pour le portrait du mal j'en garde un encore meilleur souvenir ;)
Gromovar a dit…
Au vu de ce qui se dit sur les blogs, je suis le seul à n'avoir pas aimé. Tant pis.
Je suis définitivement allergique à Masterton, je crois. C'set justement les "pocket terreur" qui m'affligeaient déjà à l'époque.
Giraud a dit…
oui, eh bien moi je vais te faire confiance là-dessus !
arutha a dit…
Ce Portrait du Mal est mon premier Masterton et je reconnais que j'avais beaucoup aimé. Il n'en reste pas moins vrai que ce que tu déplores dans ce roman existe bel et bien. Ça ne m'avait alors pas trop gêné. En revanche, ayant lu tout récemment Manitou je commence à prendre pour miennes tes réserves.
Je ne suis pas sûr du tout d'être fan de cet auteur moi non plus.
Tu n'es peut-être pas si seul après tout.
Gromovar a dit…
@Arutha : J'ai toujours eu cette mauvaise expérience. Bienvenue au club :-)

@Lhisbei : Bienvenue au club des relecteurs. Il n'y a que deux livres que je relis régulièrement c'est "Le portrait de Dorian Gray" et "Le Seigneur des anneaux". J'aimerais relire plus mais j'ai déjà du mal à lire tout ce que je n'ai pas encore lu...

@Giraud : Sage décision ;-)
Efelle a dit…
Moi aussi je ne suis pas fan de Masterton, je n'en ai lu qu'un à l'époque Pocket Terreur mais cela m'a suffit. C'était Le Jour J du Jugement.

Sinon je suis aussi un relecteur dans ce que j'aime.
Gromovar a dit…
Bienvenue aux deux clubs :-)
Guillmot a dit…
Je n'ai pas d'avis, que des a-priori, le genre d'ouvrages que je fuis d'office en librairie, alors mon commentaire ne sera pas très constructif.