Shroud - Adrian Tchaikovsky

Futur lointain, quelque part dans le système Prospector413 (une étoile, quelques planètes extérieures, une ceinture d’astéroïdes, et au moins une géante gazeuse avec au moins une lune intéressante surnommée Shroud – Linceul en français) . Prospector413 est visité depuis peu par un morceau de ce qu'est devenue l'humanité, à savoir un ensemble de conglomérats – les Concerns – se déplaçant de système stellaire en système stellaire pour en tirer les ressources nécessaires à la survie. Créant des bases ou des hubs, minant tout ce qui est minable dans chaque système visité, les Concerns (“Megasocial Opportunity-Exploitation Concerns”) ont pour projet d'exploiter toute la galaxie afin de ne jamais se trouver de nouveau dans le piège du goulet d’étranglement (ressources et pollution) que connut la Terre et qui faillit mettre un terme à la race humaine – causant dans ce maintenant lointain passé la disparition de la plus grande part de celle-ci. Les Concerns regroupent une humanit...

La jeunesse n'a pas besoin de sérénité...elle aspire au tragique


Sur la "Confusion des sentiments" de Stefan Zweig, cadeau amical de la pétillante Laura L., je ne dirai pas grand chose, car tout a déjà été dit et écrit (mieux) depuis 80 ans.
Mon seul apport à l'édifice critique sera de confirmer que c'est un chef d'oeuvre. Cette novella est écrite dans un style classique proche du romantisme qui rappelle furieusement le romantisme noir ou le gothique du XIXème siècle. Ecrite à la première personne, avec un seul point de vue, et sous la forme d'une confidence écrite, c'est à dire avec beaucoup de narration et peu de dialogues, "La confusion des sentiments" évoque inévitablement par sa forme le "Dracula" de Bram Stoker ou le "Frankenstein" de Mary Shelley, entre autres.
Le thème abordé, délicieusement scandaleux à l'époque ("divine décadence" se réjouit l'un des personnages du Cabaret de Bob Fosse), participe à la légende. C'est un roman sur la passion intellectuelle, l'amour du savoir, et les rapports maitre-disciple ; sur le secret, les conventions sociales et l'intolérance. C'est aussi un roman sur la socialisation qui aveugle en faisant de ce qui est interdit un point invisible. C'est enfin un beau roman, écrit dans une langue parfaite et délicieusement surannée.
La confusion des sentiments, Stefan Zweig

Commentaires

Munin a dit…
Du Stefan Zweig sur ce blog ! Mon cher, vous êtes décidemment un homme de goût.
arutha a dit…
Que rajouter à ce que viens de dire Munin ? Zweig est mon auteur préféré.
Gromovar a dit…
You're both welcome.
Efelle a dit…
Encore une carence culturelle en ce qui me concerne.
Je ne connais absolument et vais donc aller me renseigner.
Pour une fois que c'est moi qui vous conseille un livre ! C'est une grande joie pour moi de voir que j'ai vu juste !!

Laura.L vous salue bien bas :-)