La grande muraille de Mars - Alastair Reynolds

La grande Muraille de Mars est la version française du méga recueil d’Alastair Reynolds intitulé en VO  Beyond the Aquila Rift . Dans des traductions de Pierre-Paul Durastanti, Laurent Queyssi et Florence Dolisi, ce sont pas moins de 16 textes (2 de moins que dans la VO) qui s’étalent sur 640 pages. Au fil de ces milliers de signes c’est l’avenir imaginé par Alastair Reynolds qui se dévoile aux yeux ébahis du lecteur amoureux de SF. Car c’est bien de SF qu’il s’agit ici. Toujours. Même quand ça peut ressembler à autre chose. Certains de ces textes appartiennent au Cycle des Inhibiteurs , ce cycle bien connu de notre club qui raconte l’histoire future d’une humanité spatiopérégrine et divergente dont les différentes branches, souvent en conflit armé, se distinguent par leur degré de fusion avec les machines. C’est le cas notamment des deux premiers, La grande muraille de Mars et Zéphyr qui racontent, de transhumanisme en tentative de génocide, les débuts de la divergence et les ...

BOF



Il y a deux ans, j'avais adoré Eifelheim de Michaël Flynn. Je me suis donc jeté sur "Up Jim River", suite de "The January Dancer" (que je n'avais d'ailleurs pas lu, mais il se disait que ce n'était pas indispensable). Mal m'en a pris.
Chose rarissime, j'ai arrêté la lecture de "Up Jim River" au tiers environ tant je ne supportais plus ce livre. Pourtant, la quête menée par deux personnages intéressants (tout au moins l'un des deux, au syndrome de personnalité multiple induit) aurait du me séduire. Une chasse à l'homme (à la femme en l'occurrence) au travers de la galaxie, de monde en monde, à la recherche d'un agent disparu dans des conditions mystérieuses. Malheureusement, Flynn crée des mondes plus absurdes les uns que les autres (la palme étant détenue par l'empereur de Thistle et sa cour grotesque), et un langage surchargé au point d'en devenir monstrueux et de gêner la lecture (j'avais pourtant survécu au Livre de Dave, ce qui signale que j'ai du courage dans le domaine de l'innovation linguistique). Flynn a sûrement voulu faire baroque, mais n'est pas Stephenson qui veut, et il obtient surtout du boursouflé. Ca rappelle les délires orientalisants du XVIIème siècle avec Mamamouchis et autres inepties. Dans tout ça peu d'action et de progression pour l'instant, en revanche quantité de longues considérations sans intérêt narratif. On peine sur la langue, et, comme si ce n'était pas suffisant, on s'ennuie. Escalader le "Livre de Dave" conduit à un superbe panorama, escalader "Up Jim River" ne conduit à rien de gratifiant. A éviter.
Up Jim River, Michaël Flynn

Commentaires

El Jc a dit…
C'est rare que tout soit à jeter comme cela avec l'eau du bain. Je ne passe pas par la case Lal
Gromovar a dit…
Oui. Ca rappelle un peu la très vieille SF à la Flash Gordon avec en plus tout un tas de termes gaéliques parfaitement incompréhensibles.
Efelle a dit…
Eifelheim serait donc un "accident de parcours" ?
Je suivrai tes préventions...
Gromovar a dit…
Tu n'imagines pas à quel point je suis étonné et navré.