The Deviant Book Two - Tynion - Hixson

Il y a quatre mois de ça, je te parlais, lecteur, du premier tome de The Deviant , par l'équipe Tynion, Hixson, Otsmane-Elhaou. Quatre mois ont passé et voici qu'est arrivé en France le volume conclusif de la série. Je ne dirai pas grand chose dans cette chronique (et pour une fois ce sera vrai) . Sache donc que les buts et objectifs de la série, que j'avais détaillés dans la chronique précédente, sont toujours les mêmes dans ce second volume (d'où la chronique courte, car sinon répétition) . Sache que le cliffhanger qui concluait le vol. 1 conduit à une orientation plus 'police procedural' de la série. Sache que les choses, graves à la fin du tome 1, deviennent pires dans le tome 2. Sache qu'en dépit d'une bien meilleure acceptation de l'homosexualité dans le monde de 2023, en cas de déviance, de problème, de doute, les réflexes et les préjugés ressurgissent facilement. Y compris dans la famille. C'est le point important je crois. Sache que tu ...

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Il y a deux ans, j'avais adoré Eifelheim de Michaël Flynn. Je me suis donc jeté sur "Up Jim River", suite de "The January Dancer" (que je n'avais d'ailleurs pas lu, mais il se disait que ce n'était pas indispensable). Mal m'en a pris.
Chose rarissime, j'ai arrêté la lecture de "Up Jim River" au tiers environ tant je ne supportais plus ce livre. Pourtant, la quête menée par deux personnages intéressants (tout au moins l'un des deux, au syndrome de personnalité multiple induit) aurait du me séduire. Une chasse à l'homme (à la femme en l'occurrence) au travers de la galaxie, de monde en monde, à la recherche d'un agent disparu dans des conditions mystérieuses. Malheureusement, Flynn crée des mondes plus absurdes les uns que les autres (la palme étant détenue par l'empereur de Thistle et sa cour grotesque), et un langage surchargé au point d'en devenir monstrueux et de gêner la lecture (j'avais pourtant survécu au Livre de Dave, ce qui signale que j'ai du courage dans le domaine de l'innovation linguistique). Flynn a sûrement voulu faire baroque, mais n'est pas Stephenson qui veut, et il obtient surtout du boursouflé. Ca rappelle les délires orientalisants du XVIIème siècle avec Mamamouchis et autres inepties. Dans tout ça peu d'action et de progression pour l'instant, en revanche quantité de longues considérations sans intérêt narratif. On peine sur la langue, et, comme si ce n'était pas suffisant, on s'ennuie. Escalader le "Livre de Dave" conduit à un superbe panorama, escalader "Up Jim River" ne conduit à rien de gratifiant. A éviter.
Up Jim River, Michaël Flynn

Commentaires

El Jc a dit…
C'est rare que tout soit à jeter comme cela avec l'eau du bain. Je ne passe pas par la case Lal
Gromovar a dit…
Oui. Ca rappelle un peu la très vieille SF à la Flash Gordon avec en plus tout un tas de termes gaéliques parfaitement incompréhensibles.
Efelle a dit…
Eifelheim serait donc un "accident de parcours" ?
Je suivrai tes préventions...
Gromovar a dit…
Tu n'imagines pas à quel point je suis étonné et navré.