Lovecraft et Sonia Greene - Horreur à Martin's Beach

Tu le sais ou pas, lecteur, mais Lovecraft, le reclus de Providence, fut marié et vécut un peu moins de deux ans avec Sonia Greene , écrivaine, éditrice, modiste et femme indépendante (ce qui à l'époque n'était pas la norme) . En 1922, Greene écrivit une nouvelle d'horreur que Lovecraft révisa pour publication dans Weird Tales en novembre 1923  (comme il le fit pour tant d'autres would-be auteurs) . Ce texte s'intitulait The Invisible Monster . A l'occasion de l'actuelle campagne de traduction de la correspondance entre RE Howard et Lovecraft, David Camus et Mnémos offrent en téléchargement une VF inédite de cette même nouvelle, titrée Horreur à Martin's Beach . On y retrouve en très peu de pages le sens de la description et le sentiment d'effroi cosmique qui caractérisent les oeuvres d'HPL, que ceux-ci aient été ici des ajouts de Lovecraft ou au contraire ce qui l'attira dans le texte de celle qu'il allait épouser. Surtout, confronté à ...

69, année nécrotique


Mercredi 2 juillet 1969

Membre fondateur des Stones, Brian Jones, défoncé, se noie dans la piscine de Cotchford Farm, son manoir du Sussex.

Samedi 9 août 1969

Sharon Tate est assassinée à Los Angeles par des membres de la Famille, organisation criminelle hippie dirigée par Charles Manson

Vendredi 5 décembre 1969

Pendant le concert des Rolling Stones au festival d'Altamont, un jeune spectateur noir est poignardé par un membre des Hell's Angels. Ceux-ci assuraient le "service d'ordre".

1969 est l'année où le rêve hippie se transforme en cauchemar. Marc Villard revisite cette année charnière dans le cadre d'une novella construite comme un docu-fiction ; le personnage imaginaire de la strip-teaseuse Sheryl fait le lien entre ces divers évènements. On plonge dans l'ambiance de l'époque, dans cet "été de l'amour" où idéalistes, naïfs, illumoinés, dealers, trafiquants d'armes, ou délinquants primaires se sont croisés et entremélés, souvent dans le plus simple appareil, autour d'une musique qui tourneboulait le monde, et qui s'achève dans la violence des Hell's Angels tabassant le public d'Altamont, à mort pour certains. Non dénué d'intérêt historique (notamment grace aux belles photos d'époque qui l'illustrent), "Sharon Tate ne verra pas Altamont" pêche par une trop grande brièveté. Le voyage (dois-je dire le trip ?) est plaisant mais trop court, trop sec. Je ne regrette pas d'avoir "Sharon Tate ne verra pas Altamont" dans ma bibliothèque mais je lui préfére The Armageddon Rag, moins réaliste mais plus impliquant.

Le chaos live :



Sharon Tate ne verra pas Altamont, Marc Villard

Commentaires

Unknown a dit…
oulah, c'est glauque pour une fin de week end rallongé !
Gromovar a dit…
Life is hard and then you die, comme le disait It's Immaterial.