Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

69, année nécrotique


Mercredi 2 juillet 1969

Membre fondateur des Stones, Brian Jones, défoncé, se noie dans la piscine de Cotchford Farm, son manoir du Sussex.

Samedi 9 août 1969

Sharon Tate est assassinée à Los Angeles par des membres de la Famille, organisation criminelle hippie dirigée par Charles Manson

Vendredi 5 décembre 1969

Pendant le concert des Rolling Stones au festival d'Altamont, un jeune spectateur noir est poignardé par un membre des Hell's Angels. Ceux-ci assuraient le "service d'ordre".

1969 est l'année où le rêve hippie se transforme en cauchemar. Marc Villard revisite cette année charnière dans le cadre d'une novella construite comme un docu-fiction ; le personnage imaginaire de la strip-teaseuse Sheryl fait le lien entre ces divers évènements. On plonge dans l'ambiance de l'époque, dans cet "été de l'amour" où idéalistes, naïfs, illumoinés, dealers, trafiquants d'armes, ou délinquants primaires se sont croisés et entremélés, souvent dans le plus simple appareil, autour d'une musique qui tourneboulait le monde, et qui s'achève dans la violence des Hell's Angels tabassant le public d'Altamont, à mort pour certains. Non dénué d'intérêt historique (notamment grace aux belles photos d'époque qui l'illustrent), "Sharon Tate ne verra pas Altamont" pêche par une trop grande brièveté. Le voyage (dois-je dire le trip ?) est plaisant mais trop court, trop sec. Je ne regrette pas d'avoir "Sharon Tate ne verra pas Altamont" dans ma bibliothèque mais je lui préfére The Armageddon Rag, moins réaliste mais plus impliquant.

Le chaos live :



Sharon Tate ne verra pas Altamont, Marc Villard

Commentaires

Unknown a dit…
oulah, c'est glauque pour une fin de week end rallongé !
Gromovar a dit…
Life is hard and then you die, comme le disait It's Immaterial.