Demain, les origines est le dernier roman de Christian Chavassieux. Il est aussi glaçant que brillant (à moins que ce ne soit l'inverse) , tout simplement excellent. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 121, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : Dans une Europe au bord de l’abîme, les populations, soumises aux diktats de petites milices armées, vivent dans la peur de gouvernements autoritaires. Loin de la ville, la communauté où vit Grace pensait échapper à ces violences quotidiennes. Mais il suffira d’un vieux philosophe et d’une faute impardonnable pour que toutes et tous subissent d’inimaginables épreuves. Et alors que le grand incendie s’abat sur le continent, Grace, Malik, Robur, Syrrha et tant d’autres au milieu des ténèbres et des déshérités d’une société en délitement vont devenir les points de départ d’une...
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Commentaires
--> Excellent, je ne connaissais pas mais c'est très juste.
En tout cas, ça se rapproche assez de ce qui m'a toujours effrayé dans le concept de "monstre" qui permet à l'homme de parfois échapper à la responsabilité voire au simple questionnement.
Des tueurs en série comme Ed Gein exercent très souvent une fascination morbide sur les gens (même les psychiatres qui les approchent) et pourtant la folie qui les touche est bien fondamentalement humaine.
Dans un autre registre, certains prêtent à Hitler un pouvoir quasi hypnotique, sentiment renforcé par des extraits de discours assez virulents... sauf qu'à l'époque, tout le monde ou presque s'exprimait ainsi. J'ai encore pu revoir hier une intervention du président Benes, alors que le sort de la Tchécoslovaquie est quasiment réglé, et il est curieux de constater qu'il a les mêmes intonations et la même gestuelle qu'Hitler. Pourtant le pauvre homme était bien différent.
Mais dans un cas, un comportement, une manière de s'exprimer, paraissent anodins, dans l'autre, ils servent à entretenir l'illusion d'une rupture nette entre hommes et "monstres" (sous-entendu ceux qui basculent dans une horreur dont on ne souhaite pas admettre la proximité avec ce que nous, êtres humains "normaux", parvenons à refouler la plupart du temps).
Bref, ce livre m'a l'air intéressant, il faudra que je vois ça de plus près.
Merci en tout cas pour toutes ces idées de lecture "alternative". ;o)