Catriona Ward - La dernière maison avant les bois

Si La dernière maison avant les bois n'est pas à proprement parler un roman d'Imaginaire, il n'en est pas moins un ouvrage aussi intrigant que passionnant à lire et dont la fin, point faible souvent de ce type de livre à mystère, ne décevra pas. Ca fait déjà beaucoup de points positifs. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 110, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : Dans l’impasse de Needless Street se dresse une maison isolée et solitaire, à l’image de son propriétaire, Ted Bannerman, un étrange personnage. Dee, qui vient d’emménager dans la maison voisine, est persuadée qu’un terrible secret pèse sur les lieux. Ted aurait-il un lien avec cette disparition d’enfant survenue onze ans plus tôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison avant les bois ? Voila.

Ophidienne


Grand choc personnel que la lecture de "Serpentine". Ce recueil de nouvelles fantastique est le livre que j'ai tenté d'écrire à plusieurs reprises sans y parvenir.
Dans cette réédition d'un recueil paru en 2004 chez la défunte Oxymore, Mélanie Fazi, jeune traductrice littéraire, réunit quelques perles, rares et belles, de celles qu'on place autour des camées, camée qui orne la superbe couverture. L'esthétique est gothique, au sens le plus parfait du terme.
Ceci dit, qu'y a-t-il sous cette couverture ? Une collection de nouvelles exquises. Elles sont émouvantes et fines, les personnages y sont développés avec justesse et délicatesse (Mélanie Fazi parvient même à faire d'une maison de famille un personnage à part entière), le fantastique intervient comme une simple anomalie en vision périphérique. Toutes sont bonnes, certaines sont excellentes. Dans celles-ci (Nous reprendre à la route (on dirait le titre d'une chanson de Dolly, pour les connaisseurs), Rêves de cendre, Matilda) Mélanie Fazi décrit parfaitement l'adolescence et ses troubles, et la culture rock de la jeune femme explose dans des ambiances qui, loin d'être de simples poses, apportent un fond crédible au récit (c'est vraiment le livre que j'ai plusieurs essayé d'écrire avant de l'abandonner, dépité). Serpentine et Petit théâtre de rame sont très urbaines et, de nouveau, j'ai été étonné par la justesse de l'observation. Mélanie Fazi a un oeil qui sait voir. Puis d'autres encore, plus classiques mais plaisantes à lire aussi (il n'y a étrangement qu'Elegie qui m'ait laissé de marbre mais je n'ai pas le privilège d'être une maman, ceci explique peut-être cela).
Serpentine est beau (je ne galvaude pas le mot, c'est beau comme ce beau dont les grecs pensait qu'il ne pouvait qu'abriter le bon), Serpentine est juste, vous devez acheter Serpentine sinon vous resterez pour toujours des béotiens. Du coup moi je vais aller acheter "Notre Dame des Ecailles", son second receuil.
Serpentine, Mélanie Fazi

L'avis d'Efelle

L'avis de Tigger Lilly

L'avis d'El Jc

Commentaires

El Jc a dit…
Je viens de le terminer à l'occasion de sa sortie en poche chez Folio SF. Je partage entièrement ton avis. Ce recueil est une petite merveille et les textes qui le compose sont de petites gourmandises à déguster sans modération.
arutha a dit…
Alors bien sûr, si tout le monde s'y met.
Gromovar a dit…
Elle est forte Mélanie, et en plus elle est plutôt aimable.