Frankenstein - Michael Walsh

  Avant de donner vie à sa créature, le docteur Henry Frankenstein a profané bien des tombes, exhumé bien des cadavres, rassemblé bien des membres. De ces dépouilles est né un nouvel être, mais celui-ci est-il véritablement nouveau ? Se pourrait-il que ces jambes, ces bras, ces mains se souviennent de leur ancien propriétaire, des individus qui ont, sans le vouloir, contribué à la création du monstre de Frankenstein ? Bon, maintenant, pour ces chroniques BD, je fais court. Je suis las de passer du temps à juste te prévenir, lecteur, du caractère clairement optionnel de tel ou tel album. J’adore Frankenstein depuis des décennies. J’adore le roman, j’adore le film de 1931. Je pense qu’ils font partie des grandes œuvres du patrimoine humain. J’attendais donc avec grande impatience la sortie de cette adaptation par Michael Walsh chez Urban, surtout après la choc que fut l’adaptation de Dracula par James Tynion IV (et en dépit de la déception que fut celle de L’Etrange créature du lac ...

L'histoire secrète


Une BD bienvenue qui va enfin réconcilier les conspirationnistes et les socialistes jauressiens (admettez que c'était pas évident).
L'action se déroule en 1913 alors que la Grande Guerre commence à pointer le bout de son vilain nez et elle met en vedette un génie du mal "Tanatos", qui évoque irrésistiblement Fantomas par son art du déguisement et sa centralité criminelle, qui souhaite ardemment qu'une guerre éclate pour en tirer un immense profit financier. Pour cela il doit marginaliser les pacifistes, dont Jaurès qui est l'un des héros de la BD, à l'aide d'une monstrueuse conspiration (quelle emphase !), et il ne reculera devant aucune infamie ni aucune atrocité.
Convard et Delitte, qui avaient réalisé la série du "Triangle Secret", sont décidément à l'aise dans l'uchronie et l'histoire parallèle. Tant mieux pour moi qui adore ce style. Si vous êtes aussi amateur, vous pouvez aussi lire l'excellent "Les puissances de l'invisible" de Tim Powers.
Tanatos t. 1, Convard et Delitte

Commentaires

Anonyme a dit…
TANATOS, c'est FANTOMAS... l'esprit et tous les éléments des romans Fantômas sont réunis... PLAGIAT aurait donc été un bon nom pour le "Fantômas" de Convard et Delitte... bravo les artistes!!!
Gromovar a dit…
Que le vil qui a écrit ça sur les bons Convard et Delitte se dénonce !