Lovecraft et Sonia Greene - Horreur à Martin's Beach

Tu le sais ou pas, lecteur, mais Lovecraft, le reclus de Providence, fut marié et vécut un peu moins de deux ans avec Sonia Greene , écrivaine, éditrice, modiste et femme indépendante (ce qui à l'époque n'était pas la norme) . En 1922, Greene écrivit une nouvelle d'horreur que Lovecraft révisa pour publication dans Weird Tales en novembre 1923  (comme il le fit pour tant d'autres would-be auteurs) . Ce texte s'intitulait The Invisible Monster . A l'occasion de l'actuelle campagne de traduction de la correspondance entre RE Howard et Lovecraft, David Camus et Mnémos offrent en téléchargement une VF inédite de cette même nouvelle, titrée Horreur à Martin's Beach . On y retrouve en très peu de pages le sens de la description et le sentiment d'effroi cosmique qui caractérisent les oeuvres d'HPL, que ceux-ci aient été ici des ajouts de Lovecraft ou au contraire ce qui l'attira dans le texte de celle qu'il allait épouser. Surtout, confronté à ...

Spin




Prix Hugo 2006. Dans un monde bien fait je devrais pouvoir m'arrêter là. Mais il y a eu quand même quelques mauvais Hugo (Mars la Verte ?), alors détaillons un peu.
A quelques années d'ici, la Terre se retrouve entourée, en un instant, d'un voile qui la coupe du reste de l'Univers. A l'intérieur de ce voile, le temps est ralenti ; alors que peu d'années semblent passer sur Terre, le système solaire se dirige à grande vitesse vers son extinction. Qui a placé ce voile, comment, pourquoi ?
Spin raconte l'histoire, sur plus de 30 ans, d'une génération qui se sait condamnée, à travers le regard de trois amis qui vont réagir, chacun à leur manière, à cette condamnation collective qui orientera le sens de leur vie. Les trois personnages sont archétypaux (le prètre, le savant, le pragmatique), mais ont beaucoup d'épaisseur propre, suffisamment pour ne pas être de simples ombres chinoises.
Ce livre est hautement recommandable. Les rapports entre les trois personnages principaux en forment la trame (ce qui fait qu'il peut surement plaire à des gens qui ne lisent habituellement pas de fantastique), les soubresauts du monde l'arrière-plan. Les uns comme les autres sont crédibles, le destin de l'humanité ne peut laisser indifférent, l'énigme scientifique passionne et inquiète. La révélation finale est surprenante ; le chemin pour y parvenir, nimbé de plus en plus de nostalgie et de tristesse au fur (Merci Jean Véronis) de l'avancée vers l'extinction, était d'ores et déjà fascinant.
Spin, R C Wilson

L'avis de Munin

L'avis du Traqueur Stellaire

Commentaires

GiZeus a dit…
Ah ben non alors !

;)
Celui-là je l'ai plus qu'adoré!!! Je suis devenu Fan!