Quelques mots un peu dépités pour commenter la lecture du sixième tome de l’adaptation d’Elric en BD par Blondel, Cano, Sécher.
Dans ce sixième volume, nous sommes toujours dans le deuxième cycle. Il s’agit toujours pour le prince albinos d’arpenter les Jeunes Royaumes en direction de Tanelorn, le ville fabuleuse de l’Equilibre, garante et preuve de la perfection de la Balance cosmique. Evidemment, son chemin sera semé d'embuches.
Dont acte.
Elric est toujours accompagné du fidèle Tristelune.
Il porte toujours à son coté l’épée noire Stormbringer, alliée et malédiction, indispensable à sa force, démoniaque mais intelligemment humanisée par les auteurs.
Il converse enfin avec Rakhir, l’archer rouge, qui lui explique le multivers.
Il est toujours poursuivi par le Pan Tangien Theleb K'aarna, un sorcier si fourbe qu’il s’allie dans ce volume (quoique…) avec Urish, roi des mendiants de Nadsokor.
Il est aidé, peu ou prou, par Donblas, divinité de la Loi qui craint que le monde ne bascule dans le Chaos.
Complots, manigances, etc.
Elric, dépossédé de son Actorios, se retrouve, près de la Forteresse de l’Aube, à défendre Myshella, la sorcière dormante, contre l’assaut des démons invoqués par le sinistre sorcier pan tangien.
Trahison, batailles, etc.
Elric est menacé par Stormbringer elle-même qui n’apprécie guère ses récentes alliances, Theleb K'aarna découvre à ses dépens que la parole d’Arioch ne vaut rien.
La caravane des mendiants est anéantie, celle de Rakhir poursuit sa route.
Et Elric sera de plus en plus guidé vers Tanelorn par ce Rakhir qui se comporte clairement en agent de l’Equilibre.
Tout ceci, bel et bon, correspond aux deux premières parties du roman La Sorcière dormante. Tout ceci est joliment dessiné.
Hélas, sur la plan narratif, c’est moins brillant. Trop de pages de roman en trop peu de pages d’album peut-être. Trop de voix-off et trop de hors-champ peut-être. La narration est peu claire, confuse au point d’obliger à de fréquents allers-retours qui sortent le lecteur du récit et amoindrissent l’intérêt qu’il porte à ce qui est en train de se jouer car, ressentant une incertitude sur l’enchaînement des faits ou la localisation des personnages, il passe autant de temps à se demander où on est et comment on y est arrivé qu’à savourer vraiment ce qui se produit.
Si je devais résumer en un mot je dirais foutraque.
C’est dommage, très dommage. Inquiétant pour la suite même.
Elric t6, La Sorcière dormante, Blondel, Cano, Sécher
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