Where the Axe is buried - Ray Nayler

Nouveau voyage dans le monde de Ray Nayler avec Where the Axe is buried , un roman assez court en terme contemporain, situé dans l'univers uchronique décalé que cet auteur américain globe-trotter très sympathique construit au fil de ses nombreux textes (on y retrouve par exemple son Istanbul ou l'Elmira de Yesterday's Wolf ) . Le monde que Where the Axe is buried nous donne à voir est fragmenté entre la ville-monde Istanbul où tout et tous se croisent, un empire totalitaire à l'Est qui ne peut faire penser qu'à la Russie (La Fédération) , une République dont on comprend qu'elle est un ex-satellite de la Fédération (et là on pense plutôt à l'Ukraine ou à la Géorgie) , l'UE, la Grande-Bretagne et son Commonwealth, les Unions Nord-Américaine, Centre-Américaine et Sud-Américaine, sans oublier un reste du monde peut-être moins strictement organisé. La plus grande partie du monde a adopté la « rationalisation » , c'est à dire que, sous l'égide de l...

Dufour et Nayler in Bifrost 116


Dans le Bifrost 116 on croise, avec Olivier Girard, l’esprit de la SF ; il ressemble un peu au Père Noël avec sa hotte de livres.
On lit aussi les rubriques habituelles : nouvelles (un mot après), cahier critique des nouveautés, scientifiction (refroidir la Terre, une bonne idée ?), revues, etc.

On dévore surtout un dossier très complet sur Catherine Dufour, grande voix et grande plume de la SF française – dire la boss ne me paraît pas exagéré. S’il contient les rubriques attendues, bibliographie complète et critiques de l’oeuvre notamment, il s’orne surtout d’une longue interview absolument passionnante. A lire absolument.


Côté nouvelles, deux ont retenu l’attention de votre serviteur :

Les Noumènes urbains, de Catherine Dufour, se passe sur la Lune de son dernier roman, Les Champs de la Lune. On y voit la responsable judiciaire locale rouvrir une très vieille affaire de meurtre (peut-être), sur une Lune colonisée en sous-sol par les humains faute de pouvoir être terraformée.
C'est une Lune grassroot et réaliste que propose Dufour – très différente de celles que Ian McDonald, John Varley ou Robert Heinlein inventèrent – pour une histoire qui rappelle qu’aussi loin qu’on parte on ne part jamais qu’avec soi-même. 

Sur La Zone, de Ray Nayler, j’ai déjà écrit ce que je pensais : « 5600 mots pour un putain de pain dans la gueule ». Toujours pas mieux.


Bifrost 116, un bon cru à lire.

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