Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

Greg Egan et Jean- Marc Ligny se répondent dans Bifrost 113


Dans le Bifrost 113, sous une superbe couverture, on trouve l'édito d'Olivier Girard sur l'Intelligence Artificielle qui nous invite à ne pas en avoir peur, ou alors oui, ou non, ou oui. Qu'on se désole ou se console, The Times they are a-changin, et c'est un Nobel de littérature qui le disait. C'est dire !!!


On y trouve aussi les rubriques habituelles, nouvelles, critiques des nouveautés, scientifiction and so on. On y trouve même les lauréats du Prix des lecteurs Bifrost 2023 : en français Par une route sans fin, d'Elodie Denis, à laquelle je n'ai tellement rien compris que je n'ai pu la chroniquer alors, et en traduction la bouleversante Cité du rire, de Sequoia Nagamatsu, que je conseille vivement.


On y trouve encore un copieux dossier IA - vous ne pensiez pas qu'on allait rester à côté - avec quelques belles signatures et de pertinentes réflexions. On y trouvera les réponses à ces questions essentielles : A quoi ça sert ? Faut-il avoir peur (Oui/Non/NSP) ? Comment ça marche ?


On y trouve enfin deux nouvelles dont l'une semble le contrepoint de l'autre : Le charme discret de la machine de Turing, de Greg Egan, dont je disais le plus grand bien ici, et Renaissance, de Jean-Marc Ligny qui, tout en douceur, semble poursuivre le fil entamé avec Exodes et ses villes sous bulle, pour ce qu'on appellera un retour aux affaires - tant du bonhomme que de ses personnages.

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