La Maison des soleils - Alastair Reynolds

La Maison des soleils est un roman (de 2008) d’Alastair Reynolds qui arrive enfin en France grâce au Bélial et à l’infatigable traducteur Pierre-Paul Durastanti. La Maison des soleils se passe 6 millions d’années dans l’avenir (énorme à notre échelle, rien à celle de l’univers ; il est important d’avoir ces deux rapports en tête pour comprendre tant la dimension vertigineuse de l'aventure humaine que le caractère transitoire des civilisations présentées ici, aussi éphémères que les nôtres) . La Maison des soleils prenant place dans le même univers que la novella La Millième nuit , publiée en UHL et chroniquée ici, je te renvoie, lecteur, à la chronique précédente dont le début te précisera le contexte. Univers de la Communauté donc. La Lignée Gentiane doit de nouveau se rassembler pour les Retrouvailles au cours desquelles, lors des célébrations des Mille Nuits, vont être partagés les fils mémoriels de chacun des clones (nommés frag, pour fragment de l’initiatrice de la Lignée,

Before, After, Alone - Emma Newman


A la fin de la chronique de Atlas Alone, je regrettai vivement que Newman ait perdu sa finesse, même si son style demeurait reconnaissable. Je crains de devoir dire la même chose du recueil Before, After, Alone qui réunit dix nouvelles, certaines très courtes situées dans l'univers de Planetfall, avant, après ou pendant les événements décrits dans les romans.

Deux mots.
Newman livre ici dix textes largement appuyés sur l'approche psychologique qui faisait la force du cycle Planetfall. On y retrouve, de plus, le monde détaillé, entre SF et cyberpunk, qu'elle avait créé. S'y ajoute peu ou prou l'inclination à un retour vers plus d'authentique dans un monde qui s'est largement virtualisé. Hélas, Jean de Florette voulait aussi « cultiver l'authentique » et ça ne lui a guère réussi.
Les textes qui composent Before, After, Alone sont, pour la plupart, trop courts pour convaincre, sans parler d'être complexes. N'en reste alors qu'une sorte d'élan vers le bien et le bon qui fleure le wishful thinking et le care de magazine, voire la séance de psychothérapie. Dommage.

Seuls surnagent Tailor Made, qui décrit la brutalité de la production mondialisée dans une petite intrigue cyberpunk bien foutue qui pêche néanmoins par son côté moralisateur, et Non-Person dont le personnage principal inattendu crée un élément de surprise bienvenu même si l'histoire se termine ici trop vite, au milieu du gué.

On est au mieux dans le fanfic. Le recueil est parfaitement dispensable.

Commentaires

shaya a dit…
Alors pas de regret pour moi pour l'absence de traduction, ouf !
Gromovar a dit…
Non, ne regrette rien.